Poursuivi pour "prise illégale d'intérêts", Éric Dupond-Moretti exclut toute démission

V.M avec AFP
Publié le 4 octobre 2022 à 11h28
L'interview politique est présentée par Adrien Gindre du lundi au vendredi de 8h30 à 9h. Il reçoit un invité au cœur des enjeux politiques ou membre de la société civile.
L'interview politique est présentée par Adrien Gindre du lundi au vendredi de 8h30 à 9h. Il reçoit un invité au cœur des enjeux politiques ou membre de la société civile.

Éric Dupond-Moretti, qui sera jugé par la Cour de justice de la République pour "prise illégale d'intérêts", a affirmé mardi qu'une démission n'était "pas à l'ordre du jour".
Le garde des Sceaux rappelle qu'Élisabeth Borne lui a redit sa confiance.

Poursuivi devant la Cour de justice de la République (CJR), il ne quittera pas le gouvernement. Au lendemain de la décision de la haute juridiction de le renvoyer en procès pour "prise illégale d'intérêts", Éric Dupond-Moretti a affirmé ce mardi qu'une démission n'était "pas à l'ordre du jour"

"La Première ministre a réaffirmé hier toute la confiance qu'elle me portait", a rappelé le garde des Sceaux. Matignon avait en effet indiqué à l'AFP que l'ancien avocat pénaliste gardait "toute la confiance" d'Élisabeth Borne et que "la question de son maintien au gouvernement ne se pose pas".

"Quand un ministre est condamné, il quitte le gouvernement"

Une position réaffirmée mardi matin sur LCI par le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal. "Il est dans l'action", a affirmé ce dernier. "Pour la troisième année consécutive, le budget de la Justice est en hausse. Il est pleinement mobilisé."

Alors qu'un ministre mis en examen devait initialement démissionner, selon la règle édictée par Emmanuel Macron au début de son premier quinquennat - François Bayrou en avait fait les frais -, Gabriel Attal a confirmé le nouveau principe guidant l'exécutif. "Nous avons une doctrine : quand un ministre est condamné, il quitte le gouvernement", a-t-il expliqué sur LCI. 

La CJR, seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leur mandat, a ordonné lundi un procès contre Eric Dupond-Moretti, une première pour un garde des Sceaux en exercice. Il est accusé d'avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats auxquels il s'était opposé quand il était avocat. Les avocats du ministre ont formé un pourvoi en cassation. 


V.M avec AFP

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