Ségolène Royal a taclé la candidate du PS Anne Hidalgo, lui conseillant de jeter l'éponge.Selon elle, la responsabilité vient de la direction du PS, qui n'a pas organisé de primaire.L'ex-ministre et candidate à la présidentielle voit en Jean-Luc Mélenchon "le vote utile à gauche".
Ségolène Royal n'est pas tendre avec son propre parti. Invitée de BFMTV mercredi 16 février, l'ancienne ministre socialiste s'en est prise à l'actuelle candidate du PS, Anne Hidalgo. Le score de la maire de Paris à la présidentielle est estimée à 2,5 % selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour LCI. "Il faut qu’elle prenne ses responsabilités. À sa place, j’arrêterais", a lancé l'ancienne prétendante à l'Élysée. "Je trouve ça triste et désolant pour la gauche et pour les socialistes", a-t-elle déploré.
"La faute" à "la direction du PS"
"La faute", selon elle, à "la direction du PS" qui n'a pas organisé de primaire pour désigner sa candidate. "Si dans une démocratie vous n'avez pas de débat, vous ne pouvez pas évaluer les candidats." Ségolène Royal a également critiqué la primaire populaire, qu'elle qualifie de "grand n'importe quoi". "Ses intentions était bonne" mais elle "est venue beaucoup trop tard", nuance-t-elle. L'ex-ministre de l'Environnement n'a en revanche pas eu un mot pour celle qui a remporté ce vote d'investiture, l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira.
Pour elle désormais, "si la gauche veut être au second tour, il faut que les responsables se réunissent et disent quel est le vote utile" pour elle. Et l'ancienne présidente de la région Poitou-Charentes a la réponse : "c'est le vote Mélenchon". "C'est lui qui fait la meilleure campagne. Il est en train d'arrondir les angles sur ce qui pouvait déplaire chez lui. Il est capable de répondre à l'ensemble des questions. Il est structuré, cultivé. Il a l'expérience d'une campagne présidentielle et il sait prendre des coups", a-t-elle encensé.
Je remercie @RoyalSegolene pour ses mots de rassemblement à l'égard de ma candidature. Son mérite est d'autant plus respectable car je sais que son soutien n'est pas un ralliement. Je lui en suis donc très reconnaissant. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 16, 2022
Dans un message publié sur Twitter, l'intéressé s'est dit sensible aux mots de l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007.