François Hollande a pris la parole mardi soir à Limoges lors du meeting d'Anne Hidalgo, pour afficher son soutien à la candidate.L'occasion pour l'ancien président d'adresser une critique à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, pour l'absence de soutien de ce dernier à la candidate de la droite Valérie Pécresse.
Il était à Limoges pour soutenir Anne Hidalgo, mais l'occasion était trop belle de s'en prendre à son prédécesseur à l'Élysée. Devant les sympathisants socialistes, François Hollande a adressé une critique à peine voilée à Nicolas Sarkozy tout en affichant son soutien à la candidate, en grande difficulté dans les sondages.
L'ancien président socialiste expliquait les raisons pour lesquelles il était venu soutenir Anne Hidalgo. "Je suis reconnaissant. Je sais ce que je dois au PS", a-t-il assuré. "Sans lui, je ne serai pas devenu président de la République. Je suis là, car je suis socialiste. Je vais vous confier un secret : je vote toujours socialiste. C'est tout simple."
François Hollande tacle Nicolas Sarkozy à Limoges : « Je vote toujours socialiste. Je suis loyal. Surtout quand c’est difficile. Qu’aurait-on dit si je m’étais tu. Je dis ça pour d’autres, et surtout pour un autre qui n’a jamais été un exemple pour moi. » @LCI @TF1Info #Hidalgo pic.twitter.com/cenm6mJRf4 — Matthieu Karmann (@MatthieuKarmann) March 22, 2022
"Je dis ça pour d'autres, et surtout pour un autre"
"Si certains s'interrogent autour de vous, dites-leur qu'ils fassent comme moi", a poursuivi François Hollande. Puis : "Je suis loyal. Surtout quand c'est difficile. Qu'aurait-on dit si je m'étais tu ? Je dis ça pour d'autres, et surtout pour un autre qui n'a jamais été un exemple pour moi."
Le message est assez clair. L'ancien président faisait référence à l'absence de soutien officiel de Nicolas Sarkozy à Valérie Pécresse, la candidate désignée par son parti, Les Républicains, en vue de l'élection présidentielle. Un silence assourdissant qui a fait dire à certains que Nicolas Sarkozy pencherait plutôt pour Emmanuel Macron. Et qui n'arrange pas les affaires de la candidate LR, qui plafonne actuellement à 10,5% dans les sondages.
Nicolas Sarkozy, de son côté, aurait probablement de quoi rayer à son tour son successeur à l'Élysée. Avant d'apporter son soutien à Anne Hidalgo, François Hollande avait laissé planer l'hypothèse de se présenter à la place de la candidate intronisée par le PS, bloquée à 2% d'intentions de vote. Et ce mardi soir, en guise de soutien, l'ex-président socialiste a prévenu qu'il faudrait compter sur lui au lendemain du premier tour : "Le 10 avril, une initiative devra être prise pour reconstruire la gauche [...] C'est déjà demain qu'il faut regarder. L'élection déterminera les conditions de la suite. J'y prendrai toute ma part, c'est tout le sens de ma vie." Un soutien, ou bien l'anticipation d'un échec ?