POSITION - "Je suis au barycentre de la droite", répète souvent Valérie Pécresse, soucieuse de concilier droite dure et droite sociale pour rassembler son camp, d'Eric Zemmour à Emmanuel Macron.
Barycentre, n.m : (sciences) centre de gravité. Encore ce lundi matin sur franceinfo, comme elle le fait régulièrement depuis le début de sa campagne, Valérie Pécresse a usé de ce terme mathématique pour désigner son positionnement. "Je suis au barycentre de la droite", a déclaré la candidate LR, affirmant ici son souci de faire la synthèse entre droite dure et droite sociale, de séduire la droite tentée de partir chez Eric Zemmour, et de faire revenir à elle celle qui avait été conquise par Emmanuel Macron.
Accusée par la droite de la droite d'être une Emmanuel Macron bis, et par les macronistes et la gauche de mener une "dérive droitière", Valérie Pécresse aime rappeler qu'elle est au contraire la seule capable d'unir droite forte et droite sociale. Lorsqu'on lui remémore ses récents propos polémiques sur son souhait de "ressortir le Kärcher de la cave" pour "nettoyer les quartiers", qu'elle assume vouloir reprendre "le flambeau de la droite qui sera dure avec les puissants, les caïds, les voyous" ou qu'elle assure vouloir mettre fin aux "ghettos" d'ici à dix ans, la présidente de la région Ile-de-France rappelle qu'elle souhaite également augmenter de 10% les salaires "jusqu'à 2,2 Smic" et "défiscaliser les pensions alimentaires des mères seules".
Une recette déjà éprouvée à la région
"Elle ne parle pas que d’immigration et de sécurité, mais aussi de croissance forte dans le respect de l'environnement, d'éducation...", assurait en décembre la présidente de la fédération LR de Paris Agnès Evren. Le 5 décembre, au lendemain de son investiture comme candidate des Républicains, Valérie Pécresse avait déclaré que sa ligne était "clairement de droite, forte sur le régalien, forte sur les libertés" mais également "forte sur le social avec ma proposition d'augmenter de 10 % les salaires nets jusqu'à 3.000 euros. Ma droite est gaulliste, libérale et sociale".
Cette position s'illustre dans son équipe de campagne, composée de toutes les sensibilités de son parti. Une tactique qu'elle a déjà réussi à mettre en œuvre, avec succès, à la région Ile-de-France, où elle a attiré au sein de sa majorité des représentants centristes du Modem ou d'Agir.
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