COUP DE FROID - Lors d'un déplacement à Niort pour l'inauguration du premier comité local de son parti "Horizons", l'ancien Premier ministre a affirmé de nouveau sa fidélité au président de la République. Des désaccords internes pourraient cependant tendre leur relation.
Tensions au sein de la majorité. En déplacement à Niort, dans les Deux-Sèvres, pour l'inauguration du premier comité local d'"Horizons", Edouard Philippe a assuré devant les caméras sa "grande loyauté envers le président de la République" et sa "totale détermination".
Une fidélité affichée qui n'empêche pas les querelles internes, alors même que la majorité s'était mise en ordre de marche pour la présidentielle en se rassemblant dans une même structure intitulée "Ensemble citoyens!".
Car la colocation ne semble pas se passer aussi bien que prévu au sein de cette maison commune. Au cœur des tensions, le refus de la part d'Emmanuel Macron d'une possible fusion entre le parti d'Edouard Philippe et "Agir", du ministre de la Culture Franck Riester. Officiellement, cela aurait été justifié afin d'éviter "la politique politicienne" en pleine gestion sanitaire.
Cette opposition serait cependant surtout une manière d'éviter que le parti de l'ancien Premier ministre prenne trop d'importance à l'approche des investitures et des législatives, d'après son entourage. Selon des informations recueillies par l'AFP, le parti de celui qui est toujours populaire auprès des Français aurait déjà rallié une trentaine de députés d'étiquettes diverses. Ces nouvelles arrivées pourraient permettre à "Horizons" de constituer son propre groupe à l'Assemblée, réduisant alors l'influence de LaREM.
Si Édouard Philippe a donc réaffirmé sa loyauté au chef de l'État à Niort ce samedi, ces manœuvres internes auraient cependant énervé le maire du Havre. Au point que celui-ci décide de suspendre la participation de son parti à la "maison commune" de la majorité. "On a considéré qu'empêcher la fusion avec Agir contrevenait directement à une clause que l'on s'était collectivement fixée dès le début : à savoir pouvoir se rapprocher entre partis", a justifié l'eurodéputé Gilles Boyer.
Cela n'empêche pas l'ancien Premier ministre de continuer à développer son parti. En plus du premier comité local d'"Horizons", inauguré à Niort, 129 autres seront lancés dans toute la France. "Il faut une majorité élargie et une majorité élargie à nos idées", a maintenu Edouard Philippe lors de son déplacement.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info