Emmanuel Macron candidat : ses concurrents critiques et pas surpris

par Marius BOCQUET
Publié le 3 mars 2022 à 22h28

Source : JT 20h Semaine

Les prétendants à l'Élysée ont réagi à l'annonce de candidature d'Emmanuel Macron ce jeudi soir.
Valérie Pécresse et Eric Zemmour ont notamment critiqué le bilan de ces cinq dernières années.
Marine Le Pen et Anne Hidalgo n'ont pour leur part pas eu de "surprise".

C'est officiel. Emmanuel Macron est candidat à sa propre succession à l'Élysée. Le président sortant l'annoncé dans une lettre aux Français publiée dans la presse quotidienne régionale ce jeudi soir. Ses concurrents dans la course à la présidence n'ont pas tardé à réagir.

"Ce quinquennat fut celui des illusions perdues", a déploré la candidate des Républicains Valérie Pécresse sur Twitter. "Emmanuel Macron doit rendre des comptes. Aujourd'hui candidat, il nous dit qu'il fera tout ce que, Président, il n'a pas fait. Qui peut encore le croire ?", interroge-t-elle. "Pour cela, il faudrait avoir le courage des réformes. Ce courage, je l’ai". La présidente de la région Ile-de-France accuse la "politique menée ces cinq dernières années" d'avoir "abîmé la France". 

Également sur la ligne de départ à la présidentielle, le candidat de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a quant à lui mis en garde les Français. "Ne vous laissez pas duper par la lettre grandiloquente et creuse d’Emmanuel Macron !", a-t-il tweeté, invitant à méditer sur le proverbe : "Si quelqu’un te trompe une fois, honte à lui. Si quelqu’un te trompe deux fois : honte à toi."

Un bilan critiqué par les opposants du président

À gauche, le candidat communiste Fabien Roussel a regretté qu'Emmanuel Macron envoie une lettre aux Français "au bout de 5 ans". "Les factures qui flambent, c'est tous les mois. Les salaires et les retraites qui stagnent, pareil", a-t-il rappelé. "Tourner la page, permettre aux Français de renouer avec les jours heureux, c'est mon ambition".

De son côté, Eric Zemmour reproche à Emmanuel Macron d'avoir "passé cinq ans à combattre la France de son enfance". "Il déteste son identité. Nous chérissons la nôtre et la transmettrons à nos enfants", affirme-t-il sur le réseau social à l'oiseau bleu. Dans sa lettre aux Français, le président de la République a en effet déclaré que "l’enjeu" était "de bâtir la France de nos enfants, pas de ressasser la France de notre enfance". L'ancien journaliste du Figaro a aussi accusé Emmanuel Macron d'avoir "accéléré le déclassement des Français", "détruit des milliers d'emplois" et "endetté des milliers d'entreprises" dans une vidéo.

"Le débat démocratique va enfin pouvoir se tenir"
Anne Hidalgo

"Ce n’est pas une surprise. Le choix qu’il fait dans la presse régionale (…) démontre qu’il entend rester en retrait de cette élection, de cette campagne", a déploré Marine Le Pen. "À peu près à chaque ligne, je suis en désaccord avec lui et par conséquent je vais tout faire pour que les cinq prochaines années soient sans lui et avec moi", a affirmé la principale concurrente du président sortant selon les sondages.

Pas de surprise non plus pour la candidate du PS Anne Hidalgo, alors que la candidature d'Emmanuel Macron est pressentie depuis plusieurs semaines. "Cela fait des mois que le président Macron est au service du candidat Macron", a-t-elle réagi dans un communiqué. "Le débat démocratique que je demande, projet contre projet, va enfin pouvoir se tenir", s'est-elle réjouie.


Marius BOCQUET

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