DÉPLACEMENT - Eric Zemmour effectue en Arménie, du 11 au 14 décembre, son premier déplacement à l'étranger depuis qu'il est candidat. Le polémiste s'est rendu dimanche matin dans un monastère à la frontière avec la Turquie, pour y parler d'affrontement "entre chrétienté et islam".
C'est son premier déplacement à l'étranger, du 11 au 14 décembre, depuis qu'il est officiellement candidat. Eric Zemmour, arrivé samedi 11 décembre en Arménie, s'est rendu dimanche matin au monastère de Khor Virap, proche de la frontière avec la Turquie, accompagné de Philippe de Villiers, ex-candidat souverainiste aux présidentielles, qui lui a apporté son soutien la veille.
L'objet, notamment, de ce déplacement : parler de l'affrontement "entre chrétienté et islam" dans ce lieu sacré de l’église apostolique arménienne. "À chaque fois, depuis la guerre entre les Grecs et les Perses, entre l'empire romain et les Perses - on pourrait remonter l'histoire... - à chaque fois, l'Orient et l'Occident ont trouvé des champions pour s'affronter", a expliqué le polémiste, qui a repris à son compte la thèse du "grand remplacement" théorisée par l'extrême droite.
"C'est le grand affrontement entre la chrétienté et l'islam qui renaît aujourd'hui", a-t-il poursuivi. "On le voit ici avec une nation chrétienne, qui entend le rester, au milieu d'un océan islamique."
Un déplacement jusqu'à mardi
Samedi, le polémiste avait été accueilli à son arrivée à l'aéroport de Yerevan par une vingtaine de manifestants hostiles à ses prises de position.
Eric Zemmour, qui fait face à une érosion rapide dans les sondages d'intentions de vote, a fait de ce déplacement une étape hautement symbolique de son début de campagne. Après le monastère de Khor Virap, il devait se rendre au mémorial du génocide arménien. Il poursuivra son déplacement jusqu'à mardi.
L'Arménie, majoritairement chrétienne, et l'Azerbaïdjan, majoritairement musulman, se sont livré une courte, mais sanglante guerre, à l'automne 2020 pour le contrôle de la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, qui a fait 6500 morts. Défaite, l'Arménie a été contrainte de signer un cessez-le-feu et de céder plusieurs régions azerbaïdjanaises qu'elle contrôlait autour de cette région séparatiste. Depuis, les tensions restent fortes et plusieurs incidents ont fait craindre une reprise des combats.
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TF1 Info