L'ancien président de la République sera ce mardi à Limoges pour soutenir Anne Hidalgo en meeting.Un support qui n'est pas bien vu par tous les socialistes, après des mois d'encouragements timides voire des manœuvres pour être candidat à l'élection présidentielle à la place de la maire de Paris.
Il ne s'est pas beaucoup investi en faveur de la candidate socialiste. Mais l'ancien président de la République François Hollande sera aux côtés d'Anne Hidalgo ce mardi à Limoges, où elle tient un meeting. Un soutien tardif, timide et destiné à prouver la cohésion des socialistes et leur union derrière la candidate en grande difficulté dans les sondages. Mais entaché de rumeurs selon lesquelles l'ancien chef de l'État a tenté de se présenter lui-même à l'élection présidentielle en remplacement de la maire de Paris.
Depuis fin janvier, François Hollande avait maintenu le flou sur ses propres ambitions, faisant remarquer qu'il n'était pas candidat "pour l'instant". Mais selon un article du Monde daté de la semaine dernière, l'ancien chef de l'Etat avait bien pour projet de succéder à Anne Hidalgo comme candidat du PS. Toute une équipe était mobilisée autour de lui pour tenter de montrer qu'il était le meilleur pour mener son parti à la victoire. "Oui, il y avait cette réflexion, mais ça n'avait pas de sens, (...) Quand on a été président de la République, on pense toujours qu'on peut être le recours", a indiqué un cadre informé du projet auprès de l'AFP.
François Hollande a reconnu dans Nice-Matin la semaine dernière que le regret de ne pas s'être lancé dans la présidentielle "peut exister". Mais "les conditions politiques n’étaient pas réunies, faute d’un parti suffisamment solide pour porter une candidature victorieuse", a-t-il dit, égratignant au passage la direction du PS.
C'est un soutien comme la corde soutient le pendu."
Un cadre socialiste
Au cours de la campagne, François Hollande a également soutenu avec parcimonie la candidate, dénonçant par exemple les "candidatures lilliputiennes" de gauche. Alors si certains se réjouissent de sa venue à Limoges pour soutenir Anne Hidalgo, d'autres sont plus critiques. "C'est un soutien comme la corde soutient le pendu", a indiqué un cadre à l'AFP. "Anne Hidalgo est une femme d'État, continuatrice d'une histoire sociale et visionnaire sur l'écologie. La ramener au hollandisme est un rétrécissement."
"Bien sûr, c'est un risque de se voir reprocher encore le bilan Hollande, mais quand on est à 3% il n'y a pas grand-chose à perdre", estime un socialiste. "Là, on ne cherche plus à être au second tour, mais à ramener une partie de l'électorat, gagner 2 ou 3 points", continue un autre. François Hollande reste "une voix de gauche, qu'on le veuille ou non", rappelle un troisième. "Ceux qui nous reprochent de l'avoir avec nous, nous auraient reproché de ne pas l'avoir eu."
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