Présidentielle 2022 : "Mélenchon, c'est l'impasse", clame Anne Hidalgo à Toulouse

Publié le 26 mars 2022 à 18h06

Source : TF1 Info

En clôture de son discours à Toulouse ce samedi, Anne Hidalgo a ciblé Jean-Luc Mélenchon, en tête de la gauche dans les sondages, dénonçant "son sectarisme et ses outrances".
La candidate socialiste, qui a invoqué Jaurés à huit reprises, s'adressait aux électeurs qui seraient tentés de voter pour le candidat insoumis au nom d'un vote "utile".

Elle avait réservé ses coups pour la fin. Anne Hidalgo, en meeting à Toulouse samedi 26 mars, a pris pour cible Jean-Luc Mélenchon, candidat le mieux placé à gauche, et de loin, à 15 jours du premier tour. La socialiste, à la peine avec 2% dans les sondages, a voulu lancer un avertissement aux électeurs de gauche qui seraient tentés par un vote "utile" en faveur du mieux placé. 

"On nous parle de celles et ceux qui se disent 'pourquoi pas Mélenchon ?' Mais Mélenchon, c'est l'impasse", a martelé la candidate devant ses sympathisants, avant de se lancer dans une dénonciation des positions passées du leader insoumis. "Comment celui qui a théorisé la fin de la gauche, celui qui n’a pas appelé à voter pour battre l’extrême droite en 2017, celui qui dans les élections locales a combattu tout le reste de la gauche, pourrait maintenant représenter un quelconque espoir pour la gauche ?" a-t-elle lancé. "Quelle ville, quel département, quelle région, son mouvement a-t-il gagné avec son sectarisme et ses outrances ?"

"Le vote le moins utile au monde"

Anne Hidalgo a fait référence aux déclarations passées du candidat LFI. "On m'a dit que j'y allais fort, mais non, écoutons-le, le 20 février 2016, à la question "êtes-vous pour ce que fait Poutine en Syrie ?" répondre : 'oui. Il va régler le problème' ! Et c’était encore, hier, le 10 février 2022, déclarer : 'l’agresseur, c’est l’Otan et non la Russie'".

Anne Hidalgo en déduit que le vote Mélenchon est "le vote le moins utile au monde pour changer concrètement la vie de nos concitoyens, pour renforcer l’Europe face à tous les dérèglements du monde, pour soutenir sans réserve les peuples opprimés".

Au cours de son meeting, la candidate PS a brandi à de nombreuses reprises les valeurs incarnées par son mouvement, citant notamment Jean Jaurès à huit reprises, et se référant aux figures socialistes, Léon Blum, François Mitterrand, Jacques Delors ou Lionel Jospin.  "Sans cette gauche que je représente, la France ne serait pas la France républicaine, sociale et laïque, avec ses conquêtes sociales, sociétales et démocratiques", a-t-elle conclu, citant les congés payés, l'abolition de la peine de mort, l'ISF - qu'elle veut rétablir -, les 35 heures ou encore le congé paternité. 


Vincent MICHELON

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