PRÉSIDENTIELLE- Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau rejeté la proposition de participer à une primaire, tout en estimant qu'il n'y avait pas de "candidat naturel" à gauche, lui compris.
"J'incarne le pôle populaire" de la gauche, a estimé sur LCI le candidat de La France Insoumise à l'élection présidentielle, "comme héritier du Front de Gauche et de la gauche du mouvement socialiste". Jean-Luc Mélenchon a reconnu qu'il y avait à gauche une "compétition", où il tiendrait la position de la "rupture", mais s'est montré dubitatif quant à la possibilité d'une union.
Jean-Luc Mélenchon est entré sur le plateau du Grand Jury une heure après l'annonce par Christiane Taubira qu'elle accepterait "le verdict de la Primaire populaire", qui serait selon elle la "dernière chance d'une union possible de la gauche". C'est tout naturellement qu'une bonne partie de l'interview croisée du candidat de LFI a porté sur cette hypothèse d'une primaire, dont il a martelé qu'elle ne le "concerne pas".
"Le temps est passé de faire des congrès"
"Elle a le droit", a reconnu Jean-Luc Mélenchon, "les Français sont de grands garçons et de grandes filles, ils savent choisir". Il a cependant moqué une ambiguïté dans la déclaration de l'ancienne Garde des Sceaux, celle-ci ayant affirmé "prendre le risque de la démocratie". "Non, c'est prendre le risque d'aller devant un panel de gens inscrits", a précisé l'invité du Grand Jury, "dont nous ne savons pas qui ils sont", allusion au mouvement de la "Primaire populaire", initiative citoyenne en ligne, auprès de qui Christiane Taubira apparaît déjà très populaire.
Pour le candidat de La France Insoumise, il est de toute façon trop tard pour s'engager dans la voie d'une consultation à gauche : "90 jours avant une présidentielle, le temps est passé de faire des congrès", a-t-il raillé. Autre motif invoqué par Jean-Luc Mélenchon : "le risque d'un programme commun, c'est de faire un 'programme au minimum' "pour satisfaire tous les courants, et dont les électeurs ne voudraient pas. Pour lui, l'union "empêcherait la mobilisation", a-t-il martelé.
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Le candidat LFI a cependant concédé un engagement rassembleur aux zélateurs d'une primaire à gauche : "Je prends l'engagement que, si j'arrive au deuxième tour, que dès le lendemain la discussion sera ouverte pour la majorité à former au gouvernement." Une façon de reconnaître qu'il lui faudrait "rassembler" pour espérer l'emporter.