RÉGLEMENTATION - L’application Elyze a obtenu un certain succès, avec plusieurs centaines de milliers de téléchargements. Mais certains observateurs ont relevé des négligences dans la sécurité des données.
Depuis son arrivée en janvier, l'application Elyze connaît un succès fou. En moins d'un mois, elle a séduit plus d'un million d'utilisateurs avec une seule promesse : départager les candidats et candidates à l'élection présidentielle en swipant à gauche ou à droite selon qu'ils sont d'accord ou non avec leurs propositions.
Mais voilà, l'application suscite désormais quelques questions. Sur Twitter notamment, plusieurs internautes se sont inquiétés des possibles dérives alors qu’un autre a réussi à pirater l’application en y inscrivant son nom dans le développement. Le candidat de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon s'en était lui-même ému sur le réseau social. "Encore un coup tordu l’appli #Elyze… À qui profite ce mauvais coup ? Devinez…", avait-il posté ce 12 janvier, capture d'écran à l'appui. Dessus, Emmanuel Macron remportait le haut du podium, alors que l'utilisateur était d'accord les propositions de tous les candidats.
Revente de "données sensibles"
Face à ces polémiques, la Cnil, gendarme français des données personnelles, a décidé de s'en mêler. L'instance va vérifier si cette dernière respecte bien la réglementation des "données sensibles". Suivant la conformité, ou non, de l'application au Règlement général sur la protection des données (RGPD), le régulateur se réserve la possibilité de "faire usage de ses pouvoirs répressifs".
"De manière générale, ce type d’application doit prévoir des garanties fortes pour protéger les données de ses utilisateurs", explique la Cnil, soulignant ici, le caractère d'autant plus "sensible" de ces dernières, associées aux opinions politiques. "La collecte de ces données est par principe interdite, sauf exception, par exemple si le consentement explicite des personnes est recueilli", ajoute le régulateur. Problème, Elyze inscrit dans ses conditions générales d’utilisation la possibilité de "revendre des données d’utilisation, toujours anonymisées, à des tiers". Autrement dit, l'application, qui enregistre la date de naissance, le code postal et le genre de l'utilisateur, peut revendre ces informations aux plus offrants.
Contacté par l'AFP, Grégoire Cazacarra, l'un des co-fondateurs, s'est défendu de tout acte malveillant. "Aucune donnée n'est partagée avec Google et Facebook. Les données sont anonymes, l'application n'identifie individuellement aucun utilisateur", a-t-il expliqué, arguant que "le point de départ" du projet était uniquement "de combattre une abstention galopante qui augmente élection après élection".
Selon lui, les données sauvegardées pourraient être utilisées pour des "recherches scientifiques" ou si l'application décide de proposer des nouveaux contenus, mais "elles n'ont pas vocation à être fournies à un parti ou à une équipe de campagne".
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