SOCIAL – Avec la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a élargi le chèque énergie et promet de nouvelles mesures. Pendant ce temps, les candidats déclarés à la présidentielle rivalisent de propositions sur le thème du pouvoir d’achat, qui pourrait être celui de l’élection.
Du papier à l'électricité, les prix continuent de grimper et le pouvoir d’achat des Français pourrait s'en trouver menacé. En cette rentrée, le gouvernement a bien conscience que baisse du pouvoir d’achat et période électorale ne font pas bon ménage. Et si la politique du "quoi qu’il en coûte" est révolue, il se voit forcé de rassurer dans sa communication en rappelant les mesures sociales récemment entreprises, comme l’augmentation de la prime d’activité ou la création d’un chèque alimentaire à l'intention des plus modestes, normalement pour l'an prochain.
Le chèque énergie déployé en urgence
Ainsi, l’exécutif se targue de poursuivre "une politique ambitieuse d’amélioration du pouvoir d’achat en rémunérant mieux le travail et en aidant les Français qui en ont le plus besoin". Et estime avoir "fait sa part" en dépensant "plus de 30 milliards d’euros par an pour soutenir les bas salaires", selon le ministre de l’Économie. En revanche, si le Smic va augmenter au 1er octobre, il ne s’agit pas d’un coup de pouce du gouvernement puisque la hausse du salaire minimum est liée à l’inflation et donc automatique.
Mais avec la flambée des prix du gaz de ces dernières semaines, l'exécutif a été obligé de faire de nouvelles annonces : il sait combien le sujet de l’énergie est sensible, lui qui a été confronté au mouvement social des Gilets jaunes, né en réaction à la hausse des prix des carburants. Le gouvernement va donc octroyer 100 euros supplémentaires aux "5,8 millions de ménages" bénéficiant déjà du chèque énergie et promet de nouvelles mesures "avant la fin octobre".
Des autoroutes aux salaires des profs
Dans ce contexte, les candidats déclarés à la présidentielle occupent de plus en plus le terrain social, délaissant (un peu) les sujets sécuritaires. Même Marine Le Pen s’est attelée à ce dossier. La candidate RN veut miser sur la nationalisation des autoroutes pour "rendre du pouvoir d’achat aux Français", ce qui ferait baisser selon elle le tarif des péages "de 10 à 15%". Chez Les Républicains, Valérie Pécresse propose d’augmenter les salaires nets de 10% en abaissant les charges salariales et Xavier Bertrand attend la fin du mois de septembre pour dévoiler des mesures qui seront, selon son équipe de campagne, les grands axes de sa campagne.
À gauche, la proposition d’Anne Hidalgo de doubler le salaire de "toutes les personnes au contact avec les élèves" a beaucoup fait réagir la classe politique, comme le ministre de l'Éducation qui a crié à "la démagogie", et contribué à relancer le débat sur les bas salaires. La maire de Paris désormais candidate souhaite également rehausser les revenus des personnels "invisibles", comme les soignants ou les caissiers, par une augmentation générale de leur salaire de 15%.
Du côté des Verts, le candidat vainqueur de la primaire Yannick Jadot se dit convaincu que son "programme écologique est un 13e mois" en lui-même en citant plusieurs de ses propositions, comme la "baisse des dépenses de chauffages" grâce à la rénovation des bâtiments ou la "baisse de la TVA sur les produits de la qualité". Les candidats de PCF et de LFI défendent tous deux une nette augmentation du Smic en proposant de le faire passer à 1400 euros nets mensuels. Aujourd’hui, le Smic se situe à 1554 euros, soit 1231 euros nets.
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