Les militants LR partagés après le meeting de Valérie Pécresse

L.A. avec AFP
Publié le 14 février 2022 à 6h42, mis à jour le 14 février 2022 à 7h56

Source : TF1 Info

PRÉSIDENTIELLE - Les personnes présentes ce dimanche au premier grand meeting de campagne de Valérie Pécresse jugent la prestation de la candidate LR à l'élection présidentielle 2022.

Tantôt "superbe et convaincante", tantôt "coincée et décevante". Valérie Pécresse n'a pas fait l'unanimité ce dimanche, à Paris, à la sortie de son premier grand meeting devant quelque 7.500 militants.

"On sent monter une ferveur. Il  ne fallait pas rater ce jour-là et je crois qu'elle a brillamment passé ce cap", estimait l'un d'eux, interrogé par notre journaliste Paul Larrouturou dans le sujet en tête de cet article. À l'inverse, une "sarkozyste convaincue" se disait "très déçue" : "Quand on allait aux meetings de Nicolas Sarkozy, on était porté par une espèce de vague. Elle, non, elle est tout à fait glaciale." Un sentiment partagé par un autre militant : "Très déçu du meeting, du discours, des propositions... Je ne suis pas du tout sûr de voter pour elle, et pourtant je suis adhérent." 

Le rendez-vous était important pour la candidate à l'élection présidentielle, qui peine à distancer ses rivaux d'extrême droite dans les sondages. Après une forme de désaveux de sa famille politique - plusieurs élus LR ont ainsi annoncé la semaine dernière rallier Emmanuel Macron, qui ne s'est toujours pas déclaré candidat, et certaines critiques à son sujet ont été prêtées à Nicolas Sarkozy - l'heure était au rassemblement chez Les Républicains (LR). 

Pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au grand déclassement
Valérie Pécresse

Dans son discours, Valérie Pécresse a affirmé que la France était "à la croisée des chemins". Avant de citer Renaud Camus et son "grand remplacement", une théorie complotiste relayée par le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, selon laquelle les populations européennes sont remplacées par des populations issues de l'immigration non-européenne. "Nous sommes à la croisée des chemins" mais il n'y a "pas de fatalité, ni au grand remplacement, ni au grand déclassement" (...) "Je défends l'identité française, la vraie", a-t-elle martelé.

Des propos qui ont choqué certains de ses adversaires, comme la socialiste Annie Hidalgo, qui estime que la candidate LR a franchi "un Rubicon de plus", en prenant "une référence de l'extrême droite, le signe sans doute pour Valérie Pécresse d'une course éperdue derrière Marine Le Pen et Eric Zemmour".

Interrogé sur le sujet par LCI, l'ancien candidat à la primaire LR Michel Barnier, devenu soutien de Valérie Pécresse, a réfuté ces accusations. Selon lui, Valérie Pécresse a au contraire "utilisé ce mot pour dire qu'elle n'en voulait pas. Pas de malentendu possible". De son côté, le président de LR Christian Jacob a salué, toujours sur LCI, une candidate "solide, courageuse, déterminée" et un meeting avec "une très belle ambiance" qui "restera comme un marqueur".


L.A. avec AFP

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