STRATÉGIE - En vue du premier tour de l'élection présidentielle, les socialistes et les Insoumis répètent qu'ils préféreraient voir Sandrine Rousseau désignée candidate des écologistes. Qu'auraient-ils à y gagner ?
L’une revendique sa "radicalité", l’autre sa "responsabilité" à faire gagner une écologie compatible avec le pouvoir. Les deux vainqueurs du premier tour de la primaire écologiste, Sandrine Rousseau et Yannick Jadot, défendent des programmes et des positions différents. Mais en vue d’une union de la gauche pour la présidentielle 2022, l’écoféministe a clairement la préférence des socialistes et des insoumis, qui pensent chacun pouvoir tirer un avantage de sa désignation.
Pour les premiers, une victoire de la vice-présidente de l’université de Lille laisserait politiquement plus de place à Anne Hidalgo, idéologiquement proche de l’eurodéputé. "On ne va pas se raconter d’histoire. Si elle l’emporte, tout un espace politique se libère pour nous", indiquait un proche de la maire de Paris au Figaro le 14 septembre. Celle qui devrait être investie par le PS indiquerait à ses soutiens en coulisses que cela lui permettrait de mieux "cliver" avec les écologistes, notamment sur les questions liées à l’universalisme et aux luttes intersectionnelles, même si le candidat désigné le 28 septembre prochain s'est engagé à défendre un programme commun élaboré et réfléchi par l'ensemble du parti.
De leur côté, les Insoumis espèrent pouvoir convaincre Sandrine Rousseau de rallier Jean-Luc Mélenchon avant le premier tour de l’élection présidentielle. "Si elle gagne la primaire des Verts, ça ouvre des possibilités qui n’existent pas autrement", avait-il indiqué au Monde en mai dernier. Tous les deux sont dans un objectif de "rupture" et non de "normalisation de l’écologie". Avec Eric Piolle, Sandrine Rousseau avait été la seule à se rendre aux universités d'été de La France insoumise fin août, et à y prononcer un discours.
Rousseau ne se retirera pas
Mais auprès de LCI, le porte-parole de la candidate Thomas Portes a rejeté toute volonté d'alliance en cas de victoire de Sandrine Rousseau au second tour de la primaire. "Elle n'a jamais dit qu’elle se retirerait pour Jean-Luc Mélenchon. Elle a au contraire dit qu’elle porterait la voix écologique et du camp social à la présidentielle. Si elle est désignée vainqueur de la primaire elle sera candidate à l’élection présidentielle, c’est un point qui est certain", a-t-il assuré. "Nous aurons des discussions avec tout le monde, mais aujourd'hui l’écologie est la force motrice capable de rassembler la gauche."
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