Primaire populaire : "Une note n'est pas un vote" pour François Hollande

Publié le 1 février 2022 à 6h25

Source : TF1 Info

L'ancien président François Hollande s'en est pris à la primaire populaire.
Il estime que la désignation de Christiane Taubira "ne change rien" à l'état de la gauche.

Après la victoire de Christiane Taubira à la primaire populaire dimanche, la gauche est toujours dans l'impasse. C'est en substance le message distillé ce lundi par François Hollande lors d'une conférence devant les étudiants de Sciences Po Paris : malgré les tentatives d'union d'une gauche désunie, "il y a toujours autant de candidats et il n'y a pas de ligne politique"

"Est-ce que la primaire populaire, c'était la bonne méthode et le bon moment ?  Est-ce que c'était la bonne méthode quand des candidats ne voulaient pas s'y présenter et qu'on les y a invités contre leur gré", s'est interrogé l'ancien chef de l'État. Selon lui, la primaire est arrivée "trop tard" et qu'elle aurait dû être précédée d'un "travail programmatique", plusieurs candidats sur la plateforme n'ayant pas ou peu de propositions rédigées.

Surtout, c'est surtout le mode de scrutin qui déplaît le plus à François Hollande. "Une note n'est pas un vote, c'est ça le point majeur" faisant que cette élection citoyenne "ne change rien", a-t-il avancé. Pour lui, cette méthode "prive nécessairement la personne victorieuse de la légitimité de ce processus", rappelant qu'il avait participé à une primaire à gauche en 2011 avec "trois millions de participants", contre un peu moins de 400.000 pour la primaire populaire. 

Vers une nouvelle candidature ?

De nouveau interrogé sur une éventuelle candidature à la présidentielle, l'ex-président a répondu par une pirouette : "Je dirais qu'un ancien président peut être candidat. Rien ne l'empêche... Je parle du droit... Je connais même d'anciens présidents qui ont voulu être candidats et qui n'y sont pas parvenus", a-t-il ironisé à la fin de son intervention. "C’est sur ce mystère que je vais prendre congés de vous". 

Mardi dernier, son entourage avait par ailleurs démenti les rumeurs d'une candidature aux législatives en Corrèze, précisant qu'il pourrait prendre la parole mi-février sur la situation de la France, dans un contexte "suffisamment grave" pour qu'un ancien président "sorte de sa réserve".


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info