Présidentielle 2022 : moins de show, plus de fond, ce qu'attendent les militants LR du débat lundi soir sur LCI

J.F
Publié le 5 novembre 2021 à 17h34, mis à jour le 7 novembre 2021 à 16h39

Source : TF1 Info

PAROLES DE MILITANTS - Ce lundi 8 novembre à 20h45, les cinq candidats à l'investiture des Républicains pour l'élection présidentielle débattront sur LCI. Qu'attendent les militants LR de ces échanges ? LCI les a interrogés.

Quatre débats pour les départager, dont le tout premier est organisé lundi soir sur LCI à 20h45. Un par semaine, donc, d'ici au vote des militants réunis en congrès début décembre pour désigner le candidat de la droite à l'élection présidentielle. À partir de ce 8 novembre, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin entreront dans le vif de la campagne LR en se retrouvant face à face pour débattre de leurs projets et de leurs idées sur notre plateau.

Les échanges entre les cinq concurrents seront scrutés de très près par les militants LR autorisés à voter qui n'auraient pas encore fait leur choix. "J'attends ces débats pour mieux connaître les propositions des candidats, voir leurs capacités à exposer un projet pour la France. Je me souviens qu'en 2016, c'est lors de ces confrontations que François Fillon avait réussi à créer une dynamique autour de sa candidature", indique Luc, qui penche plutôt vers Michel Barnier. "Il n'était pas mon candidat initial, mais avait su me convaincre. Cette année aussi, les cartes pourraient être rebattues à l'issue de ces confrontations". Alexis, militant à Limoges, espère qu'à ces occasions les projets seront précisés et mieux chiffrés.

Mais surtout, les adhérents interrogés ce vendredi par LCI espèrent qu'ils permettront à leur futur(e) chef(fe) de file pour la présidentielle de se faire connaître de l'ensemble des Français. "Les débats seront l’occasion pour notre famille politique de bénéficier d’une bonne exposition médiatique, de nous faire émerger dans le débat public, d'augmenter la notoriété de l’ensemble de nos candidats. Si de nombreux Français s’intéressent à la vie interne de notre famille politique, c’est tant mieux", estime Raphaël Chombart, délégué de circonscription LR à Dunkerque, qui votera Michel Barnier. 

Florian, militant lillois pro-Valérie Pécresse, ajoute : "Les débats seront importants pour faire connaître le programme de la droite aux Français. Il y a six mois, tout le monde pensait que nous ne serions même pas capables de présenter un candidat ; aujourd'hui nous sommes en capacité d'en présenter cinq, et surtout d'aller au second tour." 

Tous espèrent calme et fair-play

Alors que certains membres du parti avaient des réticences à organiser de tels débats de peur de voir apparaître des dissensions entre les candidats, les militants LR sont plutôt confiants. "Je pense que les candidats sont conscients des erreurs de 2016 et ne les reproduiront pas. Les débats devraient être sereins, le rassemblement de la famille commence lundi", estime Raphaël. "Je ne pense pas que nous atteindrons le niveau des débats des primaires d’il y a cinq ans et quelque part, c'est préférable", ajoute Alexis, qui s'est engagé en faveur de Xavier Bertrand. "En effet, mis à part Éric Ciotti qui défend une droite très à droite, il y a un relatif consensus de fond entre les quatre autres candidats."

"Tout le monde a été clair sur le fait de ne pas faire de ces rendez-vous des shows et encore moins des combats. Il y a cinq ans, la victoire promise et le fait d'avoir de grosses personnalités comme un ancien Président ou d'anciens Premiers ministres avaient forcément rendu les débats plus tendus. Aujourd'hui, vu notre position d'outsider et notre obligation de rassembler, je ne crains pas des divisions et des attaques inutiles", analyse Luc. 

Avant toute chose, il faut penser à l'après, enjoignent les militants. Au risque d'avoir des comptes à rendre. "Après le congrès, il faudra que toutes les équipes travaillent ensemble autour du candidat retenu par les membres du parti. Il est évident, en revanche, qu'un candidat qui tenterait de créer des divisions aurait rapidement des comptes à rendre aux militants", prévient Florian.


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