Élection présidentielle 2022

Présidentielle 2022 : que proposent les candidats sur la fiscalité des Français ?

Publié le 26 mars 2022 à 19h41, mis à jour le 30 mars 2022 à 11h04
JT Perso

Source : JT 20h WE

À deux semaines du premier tour, les douze candidats à l'élection présidentielle ont dévoilé la majorité de leur programme.
Tous promettent de baisser la fiscalité des ménages.
Tour d'horizon de leurs propositions.

L'élection présidentielle 2022 ne dérogera pas à la règle des promesses de baisses d'impôts. À quelques jours du premier tour, les douze prétendants à l'Élysée ont tous publié leur lot de propositions pour réduire la fiscalité des ménages. Suppression de la redevance télé, baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), impôt sur le revenu... TF1info fait le point sur les programmes fiscaux des candidats.

La suppression de la redevance télé, promesse commune

Plusieurs d'entre eux proposent de supprimer la redevance télévisuelle, qui permet de contribuer au financement de l'audiovisuel public. En métropole, son montant s'élève à 138 euros par an. C'est notamment le cas d'Emmanuel Macron (LaREM). Le président sortant promet également de supprimer l'impôt sur les successions jusqu'à 150.000 euros par enfant (et 100.000 euros pour les autres membres de la famille), ou encore de "permettre aux couples vivant ensemble de réduire leurs impôts comme s'ils étaient mariés ou pacsés".

Valérie Pécresse se positionne pareillement en faveur de la suppression de la redevance télé. La candidate des Républicains propose aussi de supprimer la TVA sur les taxes pesant sur l'électricité, de la réduire à 5,5% sur les biens culturels et à 2,1% pour les produits d'hygiène féminine, ou encore "d'exonérer les droits de succession pour 95% des Français".

Au sujet de la redevance télé, Marine Le Pen et Éric Zemmour souhaitent également la supprimer, mais en privatisant tout ou partie de l'audiovisuel public. Le candidat de Reconquête! entend par ailleurs supprimer deux taxes - la CSG et la CRDS - sur les "petites retraites" et diminuer la CSG pour les salariés touchant moins de 2000 euros par mois.

De son côté, la candidate soutenue par le Rassemblement national propose de baisser "la TVA de 20 à 5,5% sur les produits énergétiques", "exonérer d'impôt sur le revenu tous les jeunes actifs jusqu'à 30 ans", "supprimer les impôts sur l'héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes", ou encore "créer un impôt sur la fortune financière pour taxer la spéculation".

La gauche et Dupont-Aignan pour le retour de l'impôt sur la fortune

Marine Le Pen n'est pas la seule à vouloir taxer les plus riches, cette proposition étant également défendue à gauche de l'échiquier politique. Jean-Luc Mélenchon (LFI) souhaite ainsi "rétablir l'impôt sur la fortune" (ISF), tout en augmentant les droits de succession pour les plus hauts patrimoines. Il propose également de "réduire la TVA sur les produits de première nécessité" en réinstaurant une "TVA grand luxe" pour la financer, d'imposer 14 tranches pour l'impôt sur le revenu (contre cinq actuellement), avec un taux à 90% pour les plus hauts revenus, mais aussi de "supprimer les niches fiscales injustes".

Fabien Roussel présente un programme similaire. Le candidat communiste souhaite à son tour rétablir l'ISF, tout en "triplant son montant", augmenter le nombre de tranches pour l'impôt sur le revenu, en le portant à 15, "supprimer les niches fiscales qui favorisent les plus riches" et "réduire la TVA et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques". Il se distingue toutefois du député insoumis en souhaitant progressivement faire disparaître la CSG.

Jean Lassalle (Résistons) propose aussi de rétablir l'ISF - ainsi que de baisser "la TVA sur les hydrocarbures de 20 à 5,5%" - tout comme Philippe Poutou (NPA), qui souhaite "l'élargir à tout le patrimoine", en plus de "taxer les revenus avec une tranche de prélèvement à 100% à partir de cinq fois le Smic". "Il faut faire payer les riches. On est pour exproprier les riches, on est pour exproprier les multinationales comme Total", a également déclaré ce candidat sur LCI, le 30 mars. 

 Nicolas Dupont-Aignan prône également le rétablissement d'un impôt "sur les très grandes fortunes en excluant la résidence principale", le candidat de Debout la France souhaitant aussi "supprimer les droits de succession sur la résidence principale".

Hidalgo et Jadot pour un ISF climatique

Anne Hidalgo (PS) et Yannick Jadot (EELV) veulent, eux, remettre en place l'ISF, mais en le tournant vers la protection du climat. Le candidat écologiste propose ainsi que "créer un ISF climatique pour les patrimoines supérieurs à deux millions d'euros", mais aussi de "réduire la TVA à 5,5% pour les transports collectifs et les services de réparation" et même à "0% pour l'alimentation biologique", tout en l'augmentant "à 20% pour les transports polluants". S'il est élu, il promet encore de baisser la fiscalité sur les premières tranches des revenus et les petites successions et l'augmenter pour les plus élevées.

Outre son "impôt de solidarité sur la fortune climat et biodiversité", la maire de Paris souhaite de son côté "abaisser la fiscalité des successions pour 95% des Français" et "augmenter les impôts des successions pour les très hauts patrimoines de plus de deux millions d'euros".

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Enfin, la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, souhaite avant tout que "les travailleurs" prennent "le contrôle sur l'économie" afin de partager les richesses. Au sujet de la fiscalité, elle entend toutefois "supprimer la TVA", à l'exception des produits de luxe.


Idèr NABILI

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