Présidentielle : Emmanuel Macron précise sa revalorisation des salaires des enseignants

Publié le 22 avril 2022 à 13h20

Source : TF1 Info

Le président candidat a précisé que la revalorisation des salaires des enseignants se ferait à partir de 2023 et "sans condition".
Il avait d'abord annoncé lors de sa conférence de presse sur son programme une augmentation conditionnée à l'acceptation d'un "pacte" avec de "nouvelles missions".

À quelques heures de la fin de la campagne, Emmanuel Macron doit encore expliquer. Sur France Inter ce vendredi matin, le président candidat a été interrogé sur ce qu'il proposait pour l'école et les enseignants. Ses précédentes annonces avaient été critiquées, en particulier celle conditionnant la revalorisation de leurs salaires à l'acceptation d'un "pacte" avec de "nouvelles missions".

Cette déclaration avait été perçue par les enseignants comme la nécessité de réaliser des heures supplémentaires pour obtenir une augmentation. "Nous avons commencé une revalorisation du salaire des professeurs, j'irai jusqu'au bout de celle-ci et elle n'est pas conditionnée à quoi que ce soit", a détaillé le président sortant, reconnaissant que les propos qu'il avait tenu, notamment lors de la conférence de presse présentant son programme, avaient créé "du trouble et ne m'ont pas aidés à être compris".

Des salaires en début de carrière d'au moins 2000 euros

Emmanuel Macron a indiqué que cette revalorisation des salaires serait de l'ordre de 10%, ce qui permettrait à tout enseignant en début de carrière de ne pas avoir un salaire de moins de 2000 euros. Cette revalorisation sera intégrée dans la prochaine loi finance et devrait entrer en vigueur en 2023. Cela se couplera à une revalorisation du point d'indice des fonctionnaires qui doit, elle, intervenir dès cet été. 

Le président sortant n'a cependant pas tout à fait abandonner le "pacte" dont il a parlé lors de sa conférence. Il a ainsi assuré qu'il souhaitait "augmenter beaucoup plus substantiellement" les rémunérations des enseignants "qui s'engagent, qui adhèrent à ce pacte que j'évoquais", comme cela avait été fait pour les enseignants qui travaillent en Rep et Rep+.

Pour Emmanuel Macron, qui a rappelé savoir "ce que je dois et ce que notre République doit à cette profession", ce système permettrait de valoriser des missions "qui aujourd'hui sont faites par beaucoup d'enseignants et qui ne donnent lieu à rien". "La réalité, c'est que quand on parle des profs, il n'y a pas que les heures devant les élèves. Beaucoup font déjà 'devoirs faits', s'occupent des élèves en dehors du temps scolaire, organisent beaucoup de choses avec le périscolaire et c'est très peu reconnu", a encore souligné celui qui dit avoir été en grande partie élevé par une grand-mère enseignante. 

Cette précision intervient après un autre revirement de la part du président candidat concernant l'école. Reconnaissant avoir fait une erreur en supprimant les mathématiques du tronc commun au lycée suite à sa propre réforme du baccalauréat, Emmanuel Macron a promis que cette matière serait finalement à nouveau obligatoire dès la rentrée prochaine. 


Aurélie LOEK

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