Violences urbaines à Sevran : Eric Zemmour dit vouloir "éradiquer la racaille"

Publié le 29 mars 2022 à 17h35
JT Perso
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Depuis samedi, la ville de Sevran, en Seine-Saint-Denis, est marquée par des nuits de violences urbaines, suite à la mort d'un habitant alors qu'il était interpellé par la police.
Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour s'y est rendu mardi et a promis d'"éradiquer la racaille".

Se défendant de toute récupération politicienne, le candidat à la présidentielle, Eric Zemmour, s'est rendu à Sevran, en Seine-Saint-Denis mardi. La commune est frappée depuis trois jours par des troubles urbains suite à la mort d'un habitant lors de son interpellation par la BAC d'Aulnay-sous-Bois samedi. 

Après une visite au commissariat de la commune, le représentant du parti "Reconquête !" a promis d'éradiquer "la racaille comme il fallait terroriser les terroristes", faisant au passage référence à deux célèbres saillies de politiciens de droite, l'une sur la "racaille" de Nicolas Sarkozy et l'autre sur les "terroristes" de Charles Pasqua.

"Il faut les frapper partout et à tous les niveaux (...) Il n'y aura plus de répit pour eux. Ce n'est pas à eux de plastronner. C'est les honnêtes gens qui doivent lever la tête, ne plus baisser les yeux. C'est eux qui doivent avoir peur", a déclaré Eric Zemmour. Aux côtés de l'ex LR Guillaume Peltier, Eric Zemmour est aussi allé devant un local incendié lors des nuits de violences, dialoguant avec une ex-conseillère municipale LR Ornella Evangelista, aujourd'hui soutien de "Reconquête !". Le candidat a alors jugé que ces violences ne relevaient pas du "fait divers"

"On est devant l'histoire. C'est-à-dire un remplacement de population qui donne ses effets, c'est-à-dire la destruction, la délinquance, les vols, les crimes, le remplacement complet de toutes les normes françaises par des normes étrangères", a-t-il exposé, développant alors des éléments provenant de la théorie du "grand remplacement".

Le candidat, critiqué pour sa venue

Le déplacement s'est déroulé sans incidents, bien que le candidat ait été à plusieurs reprises interpellé verbalement par une poignée d'habitants. Présent en marge de la visite, Boubaker Monji, qui a mené une liste aux dernières municipales (divers), a jugé que la venue d'Eric Zemmour était "une provocation". "S'il voulait débattre, il y a une salle des fêtes pour discuter avec la population, mais là il vient faire son show, derrière 15 micros ça ne marche pas comme ça", a-t-il dénoncé.

De son côté, le président du département de la Seine-Saint-Denis et membre du bureau national du PS Stéphane Troussel a jugé sur Twitter que le candidat se comportait comme un "charognard", critiquant une "récupération politique honteuse qui sape le travail quotidien des acteurs locaux". Clémentine Autain, députée dans le département et soutien de Jean-Luc Mélenchon a, elle, assuré qu'Eric Zemmour avait "fait le choix de la provocation et de l'exacerbation des tensions"

Sevran a connu dans la nuit de lundi à mardi une troisième nuit de violences, conduisant à l'interpellation de treize personnes. Ces troubles font suite à la mort d'un habitant de la commune, tué par un tir policier samedi. Aux alentours de 13 h, les policiers de la BAC d'Aulnay-sous-Bois ont tenté d'intercepter un homme, au volant d'un fourgon, signalé volé, pour vérifier son identité. 

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"Un policier s’est porté à la hauteur de la vitre du conducteur et, dans des circonstances qui restent à déterminer précisément, a fait usage de son arme – un seul coup de feu – au moment où la camionnette redémarrait brusquement", a écrit Eric Mathais, le procureur de la République de Bobigny, dans un communiqué publié le lendemain du drame.


Aurélie LOEK

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