Discret sur la scène nationale, Laurent Wauquiez cache de moins en moins son ambition pour 2027.Il souhaite conduire la droite à la victoire, même s'il ne se dit pas encore candidat à la présidentielle.Devant 500 militants ce dimanche, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes a semblé attendre patiemment son heure.
L'élection présidentielle de 2027 ? "J'y suis prêt" a lancé le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. Parfois critiqué pour son absence de la scène nationale, l'ancien ministre sous Nicolas Sarkozy se présentait ce dimanche devant quelque 500 jeunes militants, réunis à Valence (Drôme).
Convaincu de sa capacité à porter la droite, il a prédit "un grand succès collectif" en 2027. "J’ai mesuré ce qu’il en coûte de sérénité et de détermination pour déverrouiller la République française", a lancé l'ex-président de LR, accueilli sous le slogan "Wauquiez président !"
Pas encore de candidature officielle
Au cours de son discours, qui a duré environ 40 minutes, Laurent Wauquiez s'est bien gardé d'annoncer de manière explicite une candidature officielle pour 2027. Malgré cette apparente prudence, il ne fait pourtant guère de doute que le président de région prend rendez-vous avec les militants et électeurs pour la future élection présidentielle.
Durant cette allocution, l'élu LR a toutefois été plus prolixe au sujet de sa présence sur la scène nationale. Ou plutôt de son absence, puisque beaucoup parmi ses soutiens s'étonnent de l'effacement qu'il affiche et de la relative discrétion qu'il entretient. "Certains se demandent pourquoi je n’ai pas la bougeotte, pourquoi je ne monopolise pas les micros (...) pourquoi je refuse de reproduire les schémas politiques qui ont conduit notre pays sur la pente du déclin depuis 40 ans", a-t-il glissé. Mais "ne vous y trompez pas", a-t-il rétorqué avant de lancer : "je vais consacrer toute mon énergie : vous conduire à nouveau vers un grand succès collectif."
Pour l'heure, Laurent Wauquiez, 48 ans, ne cherche pas griller les étapes, ni à court-circuiter la direction de son parti. Il explique d'ailleurs se trouver sur la même ligne que le patron des Républicains, Eric Ciotti, refusant de faire tomber le gouvernement sur le budget. "Dans notre famille, on ne dépose pas des motions de censure à tout-va pour le simple plaisir de faire tomber un gouvernement, prenant ainsi le risque d’ajouter du chaos au désordre", a-t-il assuré.
En revanche, il appelle à la vigilance pour l'avenir. Après avoir rappelé que la dernière grande victoire de la droite remontait à 2007 avec Nicolas Sarkozy, il a estimé que des évolutions seraient nécessaires à l'avenir pour que sa famille politique retrouve la voie du succès en 2027. "Si nous préparons cette élection comme les autres, nous la perdrons comme les autres. Et je refuse cette fatalité", a-t-il prévenu.