Le président du parti Les Républicains accuse le chef de l'Etat de mener campagne sans être candidat.
A Nice, dans la Creuse, en Haute-Vienne... Emmanuel Macron multiplie les allées et venues dans l'Hexagone depuis le début de l'année sans s'être déclaré candidat pour un second mandat. Une annonce qui traîne et agace ses adversaires à droite, à commencer par le président du parti Les Républicains, Christian Jacob. Dans une interview au Figaro publiée ce mercredi, ce dernier parle même d'une situation "pas loin détournement de fonds publics".
Le président se déplaçant au titre de son mandat actuel, Christian Jacob lui reproche de "faire campagne sur les moyens de l'Etat, ce qui n'est pas acceptable." Le patron de LR a d'ores et déjà saisi la commission des compte de campagne le 11 janvier ainsi que l'Arcom (ex-CSA) pour les alerter sur les dépenses liées aux déplacements d'Emmanuel Macron. Depuis le 1er janvier, cette institution est chargée de décompter les temps de parole et d'antenne des différents candidats.
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"Un scandale démocratique"
Eric Ciotti sur les déplacements d'Emmanuel Macron : "Tout cela est indécent, tout cela relève de la campagne électoral (...) On a un candidat qui fait campagne avec tout l'appareil d'Etat (...) C'est illégal (...) C'est un scandale démocratique" #Europe1 pic.twitter.com/t87FnptsSH — Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) January 25, 2022
Bien que la date limite pour présenter sa candidature et déposer ses parrainages soit fixée au 4 mars dans la loi, Christian Jacob n'est pas le premier à droite à dénoncer la candidature tardive d'Emmanuel Macron. Mardi, le député Eric Ciotti (LR) avait parlé de "scandale démocratique (...) indécent".
"On a un candidat qui tranquillement fait campagne avec tout l'appareil d'Etat mobilisé autour de lui", s'est indigné sur Europe 1 celui qui est arrivé en deuxième position lors de la primaire qui intronisa Valérie Pécresse comme candidate des Républicains. "C'est une anomalie démocratique grave, a-t-il ajouté, qui porte atteinte à l'équilibre de nos institutions et c'est une rupture d'égalité avec ses concurrents, on ne peut pas faire campagne avec l'argent public".