Invitée de LCI, la candidate socialiste a fortement attaqué ce lundi le bilan d'Emmanuel Macron, qui, selon elle, a continuellement creusé les inégalités pendant son quinquennat.Assurant qu'elle incarnait la seule gauche du gouvernement, elle a dénoncé les tentatives du chef de l'État de faire du "en même temps".
Selon Anne Hidalgo, personne n'est dupe. Invitée ce lundi sur LCI et interrogée par Ruth Elkrief, la candidate socialiste a attaqué le président Emmanuel Macron sur son bilan et sur les propositions qu'il porte pour sa réélection. Jugeant qu'il souhaitait la destruction du service public, la candidate socialiste a placé le chef de l'État à droite de l'échiquier politique. "Il n'y a plus de doute sur ce qu'est Emmanuel Macron : il est de droite", a maintenu Anne Hidalgo, estimant qu'Emmanuel Macron souhaitait instaurer une privatisation "qui ne dit pas son nom" du service public.
"Il pouvait y avoir en 2017 un doute, parce qu'Emmanuel Macron arrive, le paysage politique explose et il dit qu'il va faire du 'en même temps'. Au bout d'un quinquennat, on s'aperçoit que nos services publics sont grandement affaiblis", démontre la candidate socialiste, citant l'école, les hôpitaux ou encore la réforme des retraites que le chef de l'État veut mettre en place s'il est élu et que la maire de Paris qualifie d'"injustice majeure".
"Les inégalités continuent de se creuser dans notre pays"
"Ce quinquennat d'Emmanuel Macron a montré qu'il était d’une très grande dureté vis-à-vis des services publics", a encore affirmé Anne Hidalgo, estimant que personne "n'a vu la couleur du ruissèlement" que le chef de l'État prônait au début de son quinquennat. "Les inégalités continuent de se creuser dans notre pays", a alerté Anne Hidalgo, dénonçant la politique menée pendant cinq ans par La République en Marche d'Emmanuel Macron.
En déplacement lundi à Dijon, le président-candidat s'est plutôt défendu de faire une politique exclusivement à droite. "Ces cinq dernières années l'ont montré. On a fait des réformes que les gens venant de la droite n'avaient jamais voulu, ou pu, ou su faire ; et elles nous ont permis de financer des politiques sociales que les gens de gauche n'avaient jamais faites", a-t-il affirmé.
Revenant sur la question de l'éducation, la candidate investie par le Parti socialiste a attaqué le projet d'Emmanuel Macron sur l'école, jugeant qu'il se résumait à une "privatisation de l'Éducation Nationale qui ne dit pas son nom" et qui allait accroître les inégalités. A contrario, Anne Hidalgo, qui accorde aussi à l'école une large place dans son programme, propose une grande réforme de l'éducation pour "remettre l'école au cœur du village". La femme politique souhaite recruter plus de professeurs, mieux les payer ou encore supprimer Parcoursup, "une mesure des plus indignes".
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