ENQUÊTE - Le mardi 18 avril dernier, Mahiedine Merabet et Clément Baur étaient interpellés à Marseille, suspectés de préparer un attentat "imminent" en lien avec l’élection présidentielle. Si le journal "Libération" avançait que les deux hommes souhaitaient frapper le meeting de Marine Le Pen prévu le 19 avril dans la cité phocéenne, leurs desseins n'étaient pas si évidents.
Mahiedine Merabet et Clément Baur ont été arrêtés le 18 avril dernier à Marseille, cinq jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. C’est d’ailleurs dans ce cadre-là qu’ils souhaitaient réaliser les actes terroristes qu’ils avaient échafaudés. Un temps présenté comme la cible des jihadistes - à cause de la vidéo de revendication tournée par les deux hommes quelques jours avant et montrant une Une du Monde avec le candidat de la droite et du centre - François Fillon ne l’était finalement pas.
Selon Libération, qui a pu prendre connaissance de nouveaux éléments de l’enquête, Mahiedine Merabet et Clément Baur voulaient s’en prendre au meeting de Marine Le Pen, prévu le 19 avril à Marseille.L'un des deux hommes a effectivement évoqué l'idée d'attaquer un meeting du FN en garde à vue, mais il a lui-même reconnu avoir tout de suite abandonné le projet au profit d’autres cibles : des recherches ont été effecutées sur des bars gays et fréquentés par la communauté juive de Marseille. Ils envisageaient également de commettre une attaque contre des bureaux de vote le dimanche du premier tour, le 23 avril.
Le FN dénonce dans un communiqué le silence des autorités
Réagissant à ces révélations, le Front national a envoyé un communiqué ce vendredi matin dans lequel il dénonce avoir appris dans la presse que des menaces pesaient sur sa candidate Marine Le Pen. "Il est surprenant, exceptionnel et parfaitement inadmissible, que jamais Marine Le Pen ni son équipe de campagne n’aient été informées par les autorités de cette menace très grave. Elle leur serait aujourd’hui toujours inconnue si des fuites de presse n’avaient pas eu lieu." Le Front national demande même l’ouverture d’une enquête par le ministre de la Justice pour "découvrir les raisons de cette grave dissimulation".
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