Le soutien de Marine Le Pen a annoncé qu'il ne prendrait plus la parole médiatiquement jusqu'au second tour.Le maire de Béziers a justifié sa décision par ses "désaccords" avec la candidate.Il a cependant assuré qu'il voterait bien pour elle dimanche prochain.
Robert Ménard observe une parenthèse médiatique d'une semaine. Le maire de Béziers et soutien de Marine Le Pen a confirmé sur les réseaux sociaux qu'il ne ferait pas campagne pour sa candidate à quelques jours du second tour, pointant ses divergences avec la candidate. "J'ai des désaccords avec Marine Le Pen que n'ai jamais cachés. Je n'entends plus les répéter à chaque intervention médiatique. J'ai donc décidé de ne plus prendre la parole jusqu'au 2e tour", a-t-il déclaré sur Twitter.
Un retrait médiatique qui ne vaut pas soutien à Emmanuel Macron
L'ancien président de Reporters sans frontières a cependant assuré que ce retrait médiatique n'était en aucun cas un "ralliement à Emmanuel Macron". "Je voterai pour Marine Le Pen", le 24 avril, a-t-il certifié. Ces derniers mois, le maire de la sous-préfecture de l'Hérault avait montré des divergences avec la candidate du Rassemblement national, par exemple sur son projet d'interdiction du voile dans l'espace public, qui serait une "erreur" et "pas possible à mettre en œuvre".
En déplacement samedi matin à Saint-Rémy-sur-Avre, dans l'Eure-et-Loir, Marine Le Pen a réagi en assurant qu'il n'y avait aucun "malaise". Vendredi soir, "j'ai eu Robert au téléphone, qui m'a dit qu'il me soutenait sans aucune difficulté (...) mais qu'il souhaitait que ce soient les porte-parole de la campagne qui puissent bénéficier du temps" de parole lui étant réservé, a déclaré Marine Le Pen, interrogée par la presse à ce propos. "Ce n'est pas moi qui lui ai demandé" de se mettre en retrait, a-t-elle précisé.
S'il ne partage pas les mesures d'Emmanuel Macron concernant l'immigration ou encore la sécurité, Robert Ménard, qui n'est pas membre du Rassemblement National, s'était par ailleurs montré en accord avec le président sortant sur sa politique internationale ou sur des sujets comme la vaccination contre le Covid. En novembre dernier, le maire avait même félicité le chef de l'État pour sa capacité à "incarner un espoir" alors qu'il s'était rendu à Béziers pour accorder un chèque de 200 millions d’euros à une entreprise locale dans le cadre d’un vaste plan de développement de la filière hydrogène.
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