1ER ROUND - A peine les résultats du premier tour dévoilés, Manuel Valls n’a pas perdu de temps et a violemment attaqué son adversaire. L'ancien Premier ministre a fortement rejeté la proposition-phare de son adversaire, le revenu universel, et jugé son programme "irréalisable". Benoît Hamon a lui opté pour la non-agression : "Je n'ai pas envie de dénigrer Manuel Valls".
Dans son discours prononcé après la publication des premières estimations du premier tour de la primaire de la gauche, dimanche 22 janvier, Manuel Valls n'a pas manqué de s'en prendre à son adversaire et à son programme. "Je suis heureux de me retrouver face à Benoît Hamon car une nouvelle campagne commence", a-t-il déclaré. "Dès ce soir, un choix très clair se présente désormais à nous. Le choix entre la défaite assurée et la victoire possible. Le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays. Oui, gouverner c’est difficile", a dit l'ancien Premier ministre en pointant du doigt l'inexpérience et le programme de son adversaire.
"Je ne crois pas au revenu universel"
Manuel Valls a notamment pris pour cible la mesure phare de son adversaire : le revenu universel. "Je veux une société du travail […]. Je ne crois pas à une fin du travail qu’il faudrait compenser par une nouvelle allocation. Je ne crois pas au revenu universel, qui a été l’un des sujets du premier tour de la primaire, au coût exorbitant, impliquant d’augmenter massivement les impôts et nos déficits au bénéfice de qui ? Ceux qui n’ont rien comme ceux qui ont déjà tout. Ce n’est pas ma conception du travail, ce n’est pas ma conception de la dignité, ce n’est pas ma conception de la redistribution. Je crois à la rémunération du travail."
Benoît Hamon n'a "pas envie de dénigrer" mais...
Benoît Hamon a lui opté pour la technique contraire, du moins en apparence. "Je n’ai pas envie de dénigrer Manuel Valls, je ne l’ai jamais dénigré. Je n’ai jamais pensé qu’il était moins bien ou mieux placé", a-t-il d'accord déclaré au micro de LCI. Avant d'ajouter : "Je pense que dire qu’on est présidentiable, ça ne se décrète pas tout seul chez soi. Le costume, peut-être pense-t-il qu’il l’a, mais on n’est pas dans un concours de prêt-à-porter présidentiel." Dans une autre tirade, Benoît Hamon a déclaré : "C’est de la vieille politique, je trouve que ce n’est pas très sérieux aujourd’hui d’aborder le second tour comme ça. Moi je défendrai avec simplicité et sobriété mon projet parce qu’il est global, cohérent et qu’il ne vise pas à dire juste ‘parce que j’ai été Premier ministre je serai un bon président’, je trouve que c’est un peu court."
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