OBSESSION - Décidément, la haine de Nicolas Sarkozy à l’égard de François Bayrou est tenace. Dans un entretien accordé ce lundi à l’Est Républicain, l’ancien chef de l’Etat juge désormais "injustifiable une quelconque alliance" entre le vainqueur de la primaire de la droite et le président du Modem.
En difficulté dans les sondages, Nicolas Sarkozy tente comme il peut d’affaiblir la candidature du favori de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé. A défaut de convaincre avec ses propres idées, il vitupère à longueur d'interviews sur François Bayrou, soutien affiché du maire de Bordeaux. Ce lundi, il a une nouvelle fois attaqué dans l'Est Républicain le leader du Modem, jugeant "désormais injustifiable une quelconque alliance" entre lui et le vainqueur de la primaire.
Il y a bien sûr les nombreux contentieux entre les deux hommes qui expliquent cette attitude. Mais cette stratégie ciblée vise avant tout à semer le doute dans l’esprit des électeurs de droite, en sous-entendant qu’une victoire d’Alain Juppé ne serait pas véritablement synonyme d’alternance. "C'est un choix politique majeur : je ne ferai pas d'alliance avec M. Bayrou car il veut mener une politique de gauche", assure l’ex-président.
"Je n'ai aucun problème personnel avec M. Bayrou mais un problème politique", prétend également Nicolas Sarkozy. "Il a voté Hollande et nous a donc fait entrer dans le socialisme", répète-t-il, prônant à nouveau "une alternance franche, pas une alternance molle". "Je refuse que la future majorité soit sous le chantage permanent de M. Bayrou qui s'est par exemple opposé à la réforme des retraites en 2010", ajoute Nicolas Sarkozy.
Bayrou "utilise le langage de la gauche"
Ces déclarations font suite à la réponse du maire de Pau à Nicolas Sarkozy, publiée samedi sur sa page Facebook. Dans une longue tribune, l’élu béarnais dénonce la "brutalité" et la "violence" de l'ex-chef de l'Etat qui vont, selon lui, amener les Français à "lui dire non une deuxième fois" lors de la primaire de la droite et du centre.
"Ce n'est pas parce qu'il n'est pas assez violent, assez clivant, assez injurieux que Sarkozy décroche, c'est précisément parce que tout le monde voit toute la faiblesse que révèle un tel comportement", écrit le président du MoDem.
Des propos qui n’ont naturellement pas échappé à l’ex-président de la République. "La violence de la charge dont il a fait preuve à mon égard ce week-end démontre à quel point il utilise le langage de la gauche et rend désormais injustifiable une quelconque alliance entre le vainqueur de l'élection primaire et François Bayrou", affirme Nicolas Sarkozy.
Panique à bord
Ce refus de discuter avec François Bayrou est accueilli avec perplexité au Modem. François Bayrou a dit voir dans les critiques dont il fait l'objet un signe de la "panique" qui gagnerait les rangs sarkozystes. L’eurodéputée Marielle de Sarnez se demande auprès de LCI s’il ne s’agit pas "d’une volonté de Nicolas Sarkozy de dégouter les électeurs anti-sarkozystes d’aller voter à la primaire". Une stratégie qu’elle regrette car "si on regarde les difficultés du pays, la dégradation de l’Europe et du monde, il faut plus que jamais un large rassemblement pour faire les réformes dont la France a besoin".
Frappée par le sectarisme de Nicolas Sarkozy, Marielle de Sarnez s’est amusée à retrouver une archive de 2007, qu’elle a tweetée, et dans laquelle le futur président explique les vertus du rassemblent, y compris avec celui "qui n’a jamais été mon ami, qui n’a jamais appartenu à notre camp, à notre famille politique, qui parfois même nous a combattu, car lorsqu’il s’agit de la France, il n’y a plus de camp". Une mansuétude qui n’est visiblement plus d’actualité.
Qui se souvient de ce discours de #Sarkozy en 2007 ? Probablement pas ses 165 soutiens. #165contre1 pic.twitter.com/2RKDxejVB3 — Marielle de Sarnez (@desarnez) October 24, 2016
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