RÉVÉLATION – Considéré comme un "petit candidat", François de Rugy a saisi toutes les occasions au cours du troisième débat de la primaire de la gauche pour montrer qu’il n’est pas venu faire de la figuration dans ce scrutin.
Et si c’était lui la révélation de la primaire de la gauche ? Jeudi soir, l’écologiste François de Rugy a réalisé une prestation remarquée. Précis et attaché à redonner de la crédibilité à la parole politique, l’écologiste a exposé son programme en défendant une approche pragmatique des problèmes de la France.
Sur la santé en particulier, il refuse de céder aux promesses radicales critiquant à la fois "la droite de François Fillon qui veut ramener l’assurance maladie au strict minimum" et la solution du "tout-état" portée par Jean-Luc Mélenchon et plébiscitée par le président de l’AP-HP, Martin Hirsch.
De nature affable, François de Rugy sait aussi se montrer piquant. "Que M. Hirsch gère déjà les hôpitaux de Paris, ce sera déjà pas mal…", a lancé le député jeudi soir lors du 3e débat entre les concurrents de la primaire à gauche. Lui défend "le système mixte" tel qu'il existe aujourd'hui.
Pour se faire remarquer, l’ancien membre d’EELV a également évoqué durant sa "carte blanche" un sujet sociétal dont il a été peu question jusqu’à présent dans la campagne, celui de l’euthanasie. Estimant que "le rôle de la gauche est de conquérir de nouveaux droits", il désire légaliser "l’aide active à mourir", quitte à soumettre cette proposition par référendum si les "lobbys médicaux et parfois cléricaux" bloquent cette proposition de loi au Parlement.
François de Rugy sent "une certaine dynamique"
Lors des questions consacrées aux discriminations faites aux femmes, la journaliste Léa Salamé a demandé à tous les candidats s’ils avaient choisi une femme comme directrice de campagne. Seul François de Rugy a pu répondre par l’affirmative à cette question. Il a en effet chargé la députée écologiste Véronique Massonneau de diriger sa campagne.
Même sur les questions internationales, il se veut constructif laissant à certains de ses concurrents les vœux pieux et les déclarations de principe. Bien conscient de la modification des équilibres géopolitiques, il suggère notamment le remplacement de l’Otan par une "alliance militaire européenne" afin de garantir la sécurité du continent. Ses prises de positions sur les enjeux internationaux ont d’ailleurs été saluées par les autres candidats au cours du troisième débat.
Ces positions seront-elles pour autant récompensées dimanche lors du premier tour de la primaire de la gauche ? Sur LCI ce vendredi matin, François de Rugy a assuré sentir "une certaine dynamique depuis les débats". Pourtant, selon un sondage Opinionway publié jeudi, il se classe dernier avec seulement 1% des intentions de vote.
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