ANTITERRORISME - Interrogés sur les décisions de François Hollande de faire exécuter des djihadistes, les sept candidats à la primaire de la gauche ont approuvé, émettant des réserves sur la violation du secret-défense.
François Hollande aurait eu recours aux "assassinats ciblés", pour faire exécuter des djihadistes français. Le chiffre de 40 assassinats est évoqué. Il est demandé aux candidats à la primaire s'ils auraient fait de même s'ils avaient été à la tête de l'Etat. Et c'est à l'unanimité qu'ils répondent par l'affirmative, à quelques nuances près, notamment au sujet du secret-défense.
C'est une responsabilité grave, il n’appartient pas aux candidats de commenter des secrets d’Etat.
Sylvia Pinel
La sobriété doit être de mise, dans les commentaires.
Benoît Hamon
Oui, c’est parfois nécessaire. La limite à la transparence, c’est la sécurité.
François de Rugy
Oui.
Jean-Luc Bennahmias
J'ai été très choqué par la violation du secret défense.
Arnaud Montebourg
Lutte contre les dijhadistes : il faut savoir prendre ses responsabilités dans un contexte difficile, sans en faire étalage.
Vincent Peillon
Quant à Manuel Valls, il a commencé par un de ses mantras habituels : "Nous sommes en guerre". Puis il en a remis une couche sur les confidences de François Hollande dans "Un président ne devrait pas dire ça…", qu'il qualifiait, à la sortie du livre d'"irresponsable, consternant, indéfendable". Une violation du secret défense qui aurait pu coûter cher au Président, lequel s'est ainsi mis à dos une procédure de destitution.