TACLES - La tension entre les deux candidats de la primaire de la gauche a redoublé ces derniers jours après l'impressionnante ascension de Benoît Hamon qui s'est positionné en tête du premier tour avec 36,5% des voix, derrière l'ancien Premier ministre.
Arrivé second au premier tour du scrutin de la primaire, Manuel Valls a décidé de répliquer par une attaque éclair du programme de son concurrent. Celui qui "n'avait pas d'adversaires", selon ses propres mots lors des débats d'avant-premier tour, a multiplié les remarques acides cherchant à discréditer son adversaire, Benoît Hamon. L'ancien Premier ministre a ouvert les hostilités dès la publication des résultats du premier tour de la primaire dimanche dernier, en appelant les électeurs à choisir entre "la victoire possible et la défaite assurée".
Le revenu universel ? "Une ruine" pour l'Etat
Interrogé ce lundi soir sur TF1, l'ancien Premier ministre a renouvelé ses attaques contre son adversaire. Sa cible préférée ? Le revenu universel, projet phare de l'élu des Yvelines, le qualifiant de "ruine" pour le budget de l'Etat.
"Il est le chantre de la fin du travail, il explique qu’il va répartir un revenu universel à chacun des Français, ça va se traduire par plus d’impôts" a soutenu Manuel Valls, ajoutant que le projet de Benoît Hamon allait "semer le sable et les illusions". Pour se distinguer de son concurrent, le député de l'Essonne s'est positionné en grand défenseur "de l’autorité, de la sécurité" et du "sérieux budgétaire".
"Quand Michel Rocard a mis en place le RMI, on a parlé d’une société qui encouragera l’assistanat, la paresse", s’était défendu Benoît Hamon. « Quand on a fait la Sécurité sociale en 1945, la droite disait aussi que c’était irréalisable".
Une position trop "ambiguë" sur la laïcité
Autre attaque du camp Valls, la position de Benoît Hamon concernant la laïcité qui serait à leurs yeux "ambiguë". Toujours dans ce même JT de TF1, Manuel Valls a martelé "qu' il ne pouvait pas y avoir d’ambiguïté quand il y a aujourd’hui des espaces publics ou des lieux publics qui sont interdits aux femmes", ajoutant que son adversaire l'était "sur ces questions".
Le député de l'Essonne Malek Boutih, soutien notoire de Manuel Valls avait également jugé dans une interview auprès de 20 minutes que l'élu des Yvelines était "en résonnance avec une frange islamo-gauchiste". Benoît Hamon a répliqué dès mardi matin, soucieux de répondre point par point aux attaques du camp adverse. "On me fait le procès de quoi ? D'être élu de banlieue, d'être confronté à la réalité de ce communautarisme que je combats, autrement que par des mots".
La légalisation du cannabis ? Cela "alimentera d'autres trafics"
L'ancien Premier ministre a pointé la volonté de légaliser le cannabis de son concurrent. "Si vous légalisez le cannabis, vous aurez de toute façon un cannabis plus dur, coupé autrement, qui alimentera d’autres trafics", avait-t-il affirmé lors du deuxième débat de la primaire le 15 janvier dernier.
Il était revenu sur la proposition de son concurrent quelques jours plus tard lors d'un meeting en Haute-Vienne : "C’est facile de faire sauter les interdits, de dire dans une campagne qu’on veut légaliser le cannabis […] comme si c’était cela, faire rêver, proposer un nouvel horizon".
Hamon, le candidat de l'insécurité ?
Manuel Valls avait également récemment reproché à Benoît Hamon de ne pas "avoir voté toute une série de textes en faveur de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme". Loubna Meliane, soutien du natif de Barcelone avait également soutenu lundi dernier sur BFM TV que le député des Yvelines était "contre l'état d'urgence". "C'est un mensonge" avait dénoncé le porte-parole de Benoit Hamon, Alexis Bachelay. "Benoît Hamon a voté l'état d'urgence, nous l'avons tous voté". Dans les faits, si l'élu des Yvelines a bien voté l'état d'urgence, il n'a pas voté pour sa prolongation en février, juillet et décembre 2016.
Hamon réplique, Cambadélis appelle à l'apaisement
Si le camp Valls s'est montré particulièrement virulent envers Benoît Hamon, on ne peut pas en dire autant du camp adverse. Le candidat du revenu universel a bien répondu aux attaques de l'ancien Premier ministre, jugeant que ses observations relevait d'une "vieille politique". Pour autant, il a souligné avec constance qu'il serait "ravi de débattre avec lui". "J'espère qu'il aura un deuxième argument", avait-il lancé.
Sans doute lasse de toutes ces remarques acides, l'équipe de campagne de Benoît Hamon a récemment saisi le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis afin qu'il intervienne dans le but de "maintenir un climat serein et apaisé". La réaction du patron de Solférino fut immédiate : "Des mots d'apaisements" ont été adressés ce mercredi aux deux candidats. Une consigne qui pourrait ne pas se voir totalement respectée, ce mercredi soir, lors du second et dernier débat de la primaire de la gauche.
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