L'HEURE DE VERITE - Benoît Hamon, Manuel Valls et Vincent Peillon ont tenu leurs derniers meetings vendredi soir. Quelques heures plus tôt, Arnaud Montebourg organisait un "stand up" à Marseille. La campagne de la primaire est terminée, jusqu'au scrutin de ce dimanche. Voici quatre extraits à retenir de cette soirée politique.
Arnaud Montebourg a ouvert le bal à 16 heures, avec un "stand up" pour présenter ses propositions sur le Vieux Port de Marseille. Ses trois principaux concurrents ont tenu, de leur côté, les derniers meetings de cette campagne du premier tour, qui s'achève vendredi à minuit, jusqu'au scrutin de dimanche.
Manuel Valls et Vincent Peillon à Paris, Benoît Hamon à Toulouse, ont tenté une dernière fois de faire connaître leurs projets et de convaincre les sympathisants de gauche de venir voter dimanche. Voici les trois séquences à retenir de leurs meetings.
Pour Manuel Valls, un meeting sous tension
Pour l'ancien Premier ministre, une fin de campagne tendue et compliquée, à l'image de ce qu'il a vécu durant ses déplacements, de l'enfarinage à Strasbourg en décembre à la gifle d'un identitaire breton cette semaine. Dès le début de son discours au Trianon (XVIIIe arrondissement de Paris), des opposants à sa politique ont sifflé, scandant "49.3 on n'en veut pas", au moment où l'intéressé rendait hommage à Clémenceau, sa figure politique de référence. "Je ne me laisserai pas interrompre", a-t-il rétorqué. "On veut me faire mettre un genou à terre dans cette campagne, si je suis debout, c'est la gauche qui est debout", a lancé Manuel Valls sous les applaudissements de ses soutiens.
Quelques minutes plus tard, Manuel Valls est à nouveau interrompu, cette fois à propos de la politique française au Gabon. Une séquence qui rappelle celle vécue en septembre par Nicolas Sarkozy, qui avait recommandé aux étudiants gabonais de retourner dans leur pays. "Vous pouvez m'interpeller, je ne dirai jamais aux Gabonais 'retournez dans votre pays'", a réagi Manuel Valls, bien décidé à ne pas gâcher son dernier meeting. Un meeting autour du thème "du monde nouveau", de "la société du travail" et de la défense du bilan du quinquennat. "Cette campagne a été instructive et passionnante, courte mais intense", a conclu l'ex-chef du gouvernement.
Le cours d'histoire (de la gauche) de Vincent Peillon
De son côté, Vincent Peillon, s'est livré à ce qu'il affectionne le plus : plonger dans l'histoire pour parler des combats, des valeurs et de l'unité de la gauche. Quitte à écarter les propositions concrètes, lors de cet unique meeting de campagne qui s'est tenu dans le XIIe arrondissement de Paris.
"Nous sommes fiers d'être socialistes, de notre histoire. S'il y a eu des erreurs, c'est pour faire mieux demain et rassembler autour d'une espérance", a lancé le député européen, avant de se lancer dans un long périple historique à rebours : la gauche en 1997, Pierre Mauroy, son enfance dans le Nord, son père communiste, puis les grandes conquêtes de 1936, jusqu'à la conquête du suffrage universel en 1848... Bref, une ode aux grandes valeurs de la République. Avec, toutefois, quelques piques bien senties, dont celle lancée à Manuel Valls et son 49.3, en dénonçant "un pouvoir durci, enfermé, recroquevillé, privé de sa base sociale".
Pendant ce temps, Benoît Hamon vante (encore) son revenu universel
On ne change pas un thème porteur. Attaqué par tous ses concurrents sur son projet de revenu universel jeudi soir, Benoît Hamon n'a pas résisté au plaisir de revenir sur le sujet à l'occasion de son dernier meeting à Toulouse.
Et de s'en prendre à "l'aveuglement" et à "l'incapacité de comprendre le monde" de ceux qui estiment ce projet infaisable et trop coûteux. "Le sujet s'est invité dans les repas le dimanche", s'est félicité le député des Yvelines. "Il s'est invité dans les transports en commun, à la pause en fac entre deux cours. Enfin une question sociale qui organise les discussions entre nos compatriotes, et plus le burkini, le voile à l'université... Ce devrait être notre fierté !"
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