Primaires UMP : l'ultimatum de Juppé à Sarkozy

Publié le 24 novembre 2014 à 15h48
Primaires UMP : l'ultimatum de Juppé à Sarkozy

POLITIQUE – Hué et sifflé au meeting de Nicolas Sarkozy, samedi, alors qu'il parlait de la tenue de primaires "ouvertes" pour 2017, Alain Juppé réplique sur son blog ce lundi. Et appelle le futur président de l'UMP, très probablement Nicolas Sarkozy, à préciser les modalités de cette "ouverture".

Alain Juppé met à nouveau la pression sur Nicolas Sarkozy concernant la tenue de primaires "ouvertes" en vue de l’élection présidentielle de 2017 . Au lendemain du meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux – où le maire de la ville s’est fait huer à plusieurs reprises – ce dernier a mis les choses au clair via une note postée sur son blog , ce lundi, et rappelle que le nouveau président de l’UMP, qui sera élu le 29 novembre prochain, devra rapidement préciser ses intentions.

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Sur son blog, Alain Juppé assuré qu’il n’y a pas de quoi faire "tout un plat" des huées dont il a été victime : "Les campagnes électorales finissent toujours dans l’effervescence et l’énervement [...] Pour ma part, j’ai vu pire". Il lance ensuite un appel au calme, et embraye sur les causes de ces mouvements hostiles.

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Et en remet une couche sur l’organisation de primaires " largement ouvertes ”. Les primaires ouvertes à l'UMP en 2016, Alain Juppé y tient comme à la prunelle de ses yeux. Le maire de Bordeaux, qui est déjà lancé dans la course à l’Elysée 2017, ne veut pas se faire griller la priorité par Nicolas Sarkozy, en passe de prendre les rênes de l’UMP. Même installé dans son fauteuil, Alain Juppé ne veut pas qu’il échappe à cette primaire, ouverte aux militants UMP mais aussi aux sympathisants, notamment ceux du centre, réputés moins sarkozystes.

"Nicolas Sarkozy y a fait une allusion [aux primaires ouvertes, ndlr] dans son discours. Là encore une clarification est nécessaire : qui pourra voter et selon quelles modalités ?", explique-il sur son blog, avant de lancer un ultimatum au futur président du parti, sous-entendu Nicolas Sarkozy largement favori dans les sondages : "Le nouveau président de l’UMP devra dire ses intentions." Et formule une menace à peine voilée : "Nous apprécierons alors si ses propositions sont acceptables ou pas."

Le 22 septembre, dans une interview à Sud Ouest , Alain Juppé avait déjà prévenu que la suppression de cette primaire serait "un point de conflit dur" entre eux. Sur ce point, Alain Juppé compte bien ne rien lâcher face à l'ancien chef de l'Etat.

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La rédaction de TF1info

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