EN DIRECT - Attentat de Nice : le terroriste "visait le maximum de personnes", témoigne un de ceux qui a tenté de l'arrêter

Publié le 13 septembre 2022 à 13h41, mis à jour le 14 septembre 2022 à 10h53

Source : JT 20h Semaine

Ce mardi après-midi, Alexandre Nigues et Franck Terrier vont témoigner à l'audience.
Le 14 juillet 2016, les deux ont tenté de stopper le terroriste qui fonçait avec son camion dans la foule.
Mohamed Lahouaeij-Bouhlel avait finalement été abattu par la police, après avoir fait 86 morts et près de 500 blessés.

Ce live est à présent terminé. 

L'AUDIENCE REPREND


Alexandre Nigues et Franck Terrier vont se succéder à la barre. 

AUDIENCE SUSPENDUE


"L'audience est suspendue 20 minutes annonce le président. Elle reprendra à 16h10."

Suivront les auditons d'Alexandre Nigues et Franck Terrier qui ont tenté de stopper le terroriste le 14 juillet dans sa course meurtrière. 

"J'AI EXPERTISÉ UNE ARME OPÉRATIONNELLE"


Un deuxième expert en balistique de la police scientifique est arrivé à la barre. Il détaille deux scellés présentés sur grand écran : des munitions d'un côté et un fusil d'assaut Kalachnikov de l'autre. 

L'expert a précisé que l'arme avait été "désactivée", "neutralisée", avant d'être réactivée. "Cette arme peut à l'origine tirer en rafale, et aujourd'hui aussi", explique l'expert. "J'ai expertisé une arme opérationnelle". 

Ces armes ont été retrouvées dans la cave de l'immeuble où était domicilié l'accusé Ramzi Arefa. 280 munitions ont aussi été découvertes. 

Connu des services de police pour des faits de droit commun, ce célibataire sans enfant est poursuivi pour participation à une association de malfaiteurs terroriste et infractions à la législation sur les armes.

Il lui est notamment reproché de s'être associé avec Mohamed Lahouaiej-Bouhlel dans sa recherche d'armes dans les semaines précédant l'attentat. Il aurait notamment exercé un rôle d'intermédiaire entre l'auteur de l'attentat et plusieurs des coaccusés poursuivis pour trafic d'armes.

C'est le seul accusé à encourir la réclusion criminelle à perpétuité car en état de récidive légale.

UNE ARME DU TERRORISTE ENTRE LES MAINS DE L'EXPERT


Le président demande à l'expert en balistique de manipuler une des armes en plastique retrouvée dans le camion du terroriste Mohamed Lahouaij-Bouhlel. 

"SI vous présentez ça devant quelqu'un, même nous on peut s'y tromper. Ça a son effet visuel", déclare l'expert après l'avoir "testée" et "chargée" à la barre.

DES ARMES EN PLASTIQUE 


Le président demande que soit présenté à l'expert les "jouets", les 'armes en plastique" de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel retrouvées dans l'habitable du camion. Ont été retrouvées comme armes factices : une imitation en plastique de fusil d'assaut M16, une imitation de chargeur de fusil d'assaut en plastique, une imitation en plastique et métal de fusil d'assaut, une imitation de grenade défensive en métal, une imitation en plastique de pistolet semi-automatique. 

"UNE MASSE PAREILLE EST IMPOSSIBLE À ARRÊTER DANS SA COURSE"


Le président demande au témoin si un tir de pistolet aurait pu stopper le camion de 19 tonnes conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel dans sa course. 

"Une masse pareille est impossible à arrêter dans sa course" répond l'expert en balistique.

PLUSIEURS ARMES RETROUVÉES DANS LE CAMION DU TERRORISTE 


Les enquêteurs ont retrouvé diverses armes dans l'habitable du camion sur la promenade des Anglais : un pistolet automatique de calibre 7,65, un chargeur de pistolet semi-automatique vide de munition et quatre armes factices : des imitations de fusils d'assaut, une imitation en plastique de chargeur de fusil d'assaut, une imitation de grenade défensive et une imitation de pistolet semi-automatique...

"TOUTE ARME À FEU PEUT ÊTRE MORTELLE"


Le président Laurent Raviot : "Je ne vous ai pas demandé mais le pistolet 7,65 Browning peut être mortel? "

L'expert en balistique : "Toute arme à feu est mortelle selon la partie du corps qui est touchée. À 25 mètres, elle peut être mortelle. Pour un projectile perdu, à 70-80 mètres, le projectile peut encore être mortel".

Laurent Raviot : "Combien de munitions peuvent se rapporter à ce pistolet 7.65?"

L'expert en balistique : "5". Il détaille et dit avoir ramené un pistolet "pédagogique" dans la salle d'audience pour donner des précisions à la cour.

L'expert sort son pistolet "pédagogique" et fait sa démonstration à la barre.  

ARME ET MUNITIONS A L'ÉCRAN


L'expert en balistique détaille son travail. Un pistolet 7,65 Browning et un chargeur apparaissent en photo sur l'écran géant. "C'est une arme classée en catégorie B, soumise à autorisation. Elle fonctionnait parfaitement", explique l'expert. 

"S'agissant des munitions, il s'agit de deux cartouches 7.65". Ce sont des munitions de catégorie B. "Elles ont été percutées dans l'arme Nice Prom A1/E52 et Nice Prom A1/E64".

L'AUDIENCE EST REPRISE


L'audience reprend à l'instant. "Peut-être que l'on présentera les scellés relatifs aux armes" indique le président qui appelle à la barre le premier expert en balistique.

Patrick T., expert en balistique arrive à la barre. Il prête serment. Il va utiliser un support informatique pour faire état de son expertise. 

DEUX EXPERTS EN BALISTIQUE


Avant d'entendre ces deux "héros", deux experts en balistique vont témoigner devant la cour d'assises spéciale de Paris. 

Ils sont devenus des "héros" et ont été décorés pour leur bravoure de la Légion d'Honneur. Ce mardi 13 septembre après-midi, au procès de l'attentat de Nice, la cour va entendre les témoignages d'Alexandre Nigues et Franck Terrier. Le soir du 14 juillet 2016, les deux hommes se trouvaient sur la promenade des Anglais quand un camion a foncé dans la foule à vive allure. Les deux ont successivement tenté de stopper Mohamed Lahouaeij-Bouhlel dans son action.  

Le premier circulait à vélo. Après avoir lâché sa bicyclette, il s'est agrippé à la porte avant du camion et a tenté de l'ouvrir. Le terroriste l'a menacé avec son arme, Alexandre Niguès a lâché la porte, puis pris la fuite.

Le second était au volant de son scooter avec sa femme, quand il a vu le 19 tonnes percuter les spectateurs venus applaudir le feu d'artifice, il a déposé son épouse et foncé vers le poids-lourd. Il a ensuite jeté son deux-roues sous le camion, attrapé la portière, et tenté en vain, lui aussi, de l'ouvrir. Il a alors été frappé de plusieurs coups de crosse, qui l'ont fait tomber au sol. Mohamed Lahouaeij-Bouhlel a alors tiré dans sa direction. Franck Terrier a trouvé refuge sous le camion jusqu'à ce que la police neutralise le terroriste. 

Après ces deux témoignages, la cour doit entendre mercredi une professionnelle de l'identité judiciaire et un médecin légiste. Il devrait être notamment question des prélèvements d'organes réalisés sur certaines victimes sans accord préalable.

Jeudi, ce sont des pédopsychiatres et des psychothérapeutes qui sont attendus à la barre.  


Aurélie SARROT

Tout
TF1 Info