RÉACTIONS - La classe politique dans son ensemble a réagi avec force après l'attaque terroriste contre un professeur d'histoire vendredi. A l'Assemblée, les députés se sont levés pour dénoncer un "abominable attentat".
"Nous avons appris avec effroi l'abominable attentat qui s'est produit. Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime". Tous les députés se sont levés à l'unisson vendredi soir à l'Assemblée nationale après l'annonce de la mort d'un professeur d'histoire, décapité en pleine rue à Conflans Sainte-Honorine. Le président de séance Hugues Renson (LaREM) a adressé "l'expression de toute notre solidarité" à la "famille" de la victime, "à ses proches comme à ses collègues et à l'ensemble du corps enseignant". "S'attaquer à un professeur, c'est attaquer tous les citoyens français et la liberté", a réagi de son côté Richard Ferrand le président de l'Assemblée nationale.
Professeur décapité: l'Assemblée nationale debout pour dénoncer un "abominable attentat". Un hommage lui sera rendu mardi prochain pendant les #QAG #PLF2021 #DirectAN pic.twitter.com/EPMdGEPPVh — LCP (@LCP) October 16, 2020
Dans l'ensemble de la classe politique, à droite comme à gauche, l'attentat a provoqué effroi, colère et indignation. "Plus que jamais, je rends ce soir hommage aux hussards noirs de la République, eux qui, chaque jour, en transmettent les valeurs", a réagi Christophe Castaner, patron des députés LaREM et ex-ministre de l'Intérieur. "Les mots sont dérisoires pour décrire la colère suite à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine ; tout comme le seront les bougies et les discours. Il faut faire vraiment la guerre contre le poison de l'islam radical", a estimé Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR. Jean-Luc Mélenchon,député et leader de LFI a dénoncé un "ignoble crime à Conflans ! En fait l'assassin se prend pour le dieu dont il se réclame. Il salit sa religion. Et il nous inflige à tous l'enfer de devoir vivre avec les meurtriers de son espèce."
"Face à ceux qui veulent nous détruire, détruire la parole libre de nos enseignants, nous devons être implacables et cesser de regarder ailleurs!", a pressé Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. Cette attentat atteint un "niveau de barbarie insoutenable", a condamné la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen tandis le député PS Boris Vallaud a fait part de son "immense émotion et révolte face à cet acte barbare terroriste".
Le parquet national antiterroriste s'est immédiatement saisi de l'enquête, ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".