Projet de loi sur le pass sanitaire : "On va présenter des amendements", assure Alexis Corbière

par Léa LUCAS
Publié le 20 juillet 2021 à 10h39

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Au lendemain de l'adoption du projet de loi anti-Covid, Alexis Corbière indique que son parti va proposer une série d'amendements visant à corriger le texte. Objectif notamment ? "Empêcher les licenciements", explique le député insoumis.

Après le Conseil des ministres, le Parlement. Alors que le gouvernement a adopté lundi le projet de loi comprenant l'obligation vaccinale des soignants, l'extension du pass sanitaire à des lieux de la vie courante et l'isolement obligatoire pour les personnes positives, avec quelques assouplissements sur les amendes et contrôles, le texte se retrouve dès ce mardi en débat à l'Assemblée nationale. Et l'opposition compte bien "présenter des amendements", a assuré Alexis Corbière, député de la France Insoumise, invité de LCI ce mardi. L'objectif notamment ? "Empêcher les licenciements" en cas de non-vaccination, explique l'élu de Seine-Saint-Denis.  

Le parti de Jean-Luc Mélenchon s'oppose en effet au caractère obligatoire de la vaccination. "Aucun pays démocratique ne le fait", pointe Alexis Corbière, qui redoute de voir cette obligation se "buter sur des questions concrètes" : "Les restaurateurs sont-ils vraiment habilités pour contrôler ? Ils vont dire à un groupe d'amis, toi tu rentres, mais toi tu ne rentres pas ? Les policiers n'auront pas l'obligation de se vacciner, mais pourront sanctionner ceux qui ne le sont pas ?"

"Les libertés publiques fondamentales sont remises en cause"

Les députés insoumis s'apprêtent ainsi à saisir le Conseil Constitutionnel avant l'adoption définitive de ce projet de loi d'ici à la fin de la semaine car "les libertés publiques fondamentales sont remises en cause", fulmine Alexis Corbière, qui suggère de "convaincre" les personnes réticentes plutôt que de les contraindre. 

Comment ? En comprenant notamment d'où viennent leurs hésitations. "Beaucoup sont éloignés du système de santé d'une manière générale", rappelle-t-il. "Il faut des centres de vaccination plus ciblés dans les endroits où il y a moins de vaccinations." Mais également désengorger les transports ou encore déployer massivement des purificateurs d'air. "Le Président est très martial, mais pour la vie quotidienne, rien est proposé." 

En attendant que le Conseil constitutionnel se prononce, le texte sera examiné en commission à l'Assemblée nationale ce mardi, puis demain après-midi dans l'hémicycle à la suite d'un nouveau Conseil de défense consacré au Covid-19. Enfin, le texte sera examiné par le Sénat jeudi en vue d'une adoption définitive d'ici à la fin de la semaine. 


Léa LUCAS

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