Propos polémiques sur Castro : Ségolène Royal ne fait que reprendre les mots... de François Hollande

Publié le 6 décembre 2016 à 21h20
Propos polémiques sur Castro : Ségolène Royal ne fait que reprendre les mots... de François Hollande

COPIE-COLLE - Alors que les propos de Ségolène Royal tenus sur Fidel Castro et Cuba continuent de susciter la critique, le "Canard Enchaîné" s'est replongé dans le livre de confidences du chef de l'Etat, et il y a comme un air de déjà vu...

Trois jours après les propos controversés de Ségolène Royal sur Fidel Castro, les commentaires sont toujours très acerbes contre la ministre de l'Ecologie, numéro 3 du gouvernement, qui représentait la France aux funérailles du dirigeant cubain à La Havane dimanche 4 décembre. 

En marge des cérémonies, l'ancienne compagne de François Hollande avait notamment déploré "beaucoup de désinformation" envers "un monument de l'Histoire" sur les violations des droits de l'Homme reprochées par l'ONU et l'opposition cubaine au régime castriste.

'Ici, quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n'en a pas. Fournissez-moi des listes de prisonniers politiques et à ce moment-là on pourra faire quelque chose, ce n'est pas le cas", avait-elle déclaré à des journalistes.

Des déclarations qui ressemblent à s'y méprendre à celles... de François Hollande, en mai 2015, après un voyage à Cuba. Ces propos, on les retrouve dans le livre des journalistes du Monde, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, Un président ne devrait pas dire ça, comme le rapporte ce mercredi Le Canard Enchaîné

On peut y lire, à la page 524 : "Citez-moi un nom de prisonnier politique, il n'y en a pas (...), il n'y a pas de priosnniers politiques identifiés, connus qui justifient un dossier". Le chef de l'Etat indiquait tenir ses informations du cardinal cubain Jaime Ortega, l'un des artisans du rapprochement avec les Etats-Unis.

A Cuba, il y a eu 620 arrestations rien qu'en octobre
Amnesty international

Pour autant, les faits sont têtus, comme le raconte Geneviève Garrigos, porte-parole d’Amnesty International et spécialiste de Cuba, interrogée par Europe 1. "Quelques heures après la mort de Fidel Castro, l’artiste El sexto (un graffeur, ndlr) a été ré-arrêté, il aurait écrit sur un mur un graffiti disant simplement : 'Se fue', c’est-à-dire : 'il est parti'", rapporte-elle. "Cela n’est qu’un exemple, rien que pour le mois d’octobre, il y a eu 620 arrestations."


Virginie FAUROUX

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