Rassemblement du 1er-Mai : le Front national congédie deux proches de Jean-Marie Le Pen

Publié le 2 mai 2016 à 15h58
Rassemblement du 1er-Mai : le Front national congédie deux proches de Jean-Marie Le Pen

PURGE - Le bureau politique du Front national a adopté une motion demandant à Marie-Christine Arnautu et à Bruno Gollnisch de quitter leurs fonctions exécutives au sein du parti. En cause : leur présence, dimanche, au rassemblement organisé par Jean-Marie Le Pen.

Ils faisaient partie des rares, à la tête du Front national, à ne pas avoir rayé Jean-Marie Le Pen de leur mémoire. Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch, d'anciens compagnons de route du fondateur du FN, ont été priés lundi de faire leurs valises.

Le bureau politique du FN a en effet adopté une motion demandant aux deux députés européens de quitter leurs fonctions au bureau exécutif et au bureau politique du parti. La motion a été adoptée avec 3 votes contre et 4 abstentions, selon un dirigeant cité par l'AFP. Les deux élus avaient déjà été mis à l'écart en mai 2015, en pleine guerre ouverte entre le père et la fille Le Pen. 

Rassemblement parallèle

Cette décision en forme de purge fait suite à la présence affichée dimanche par ces deux personnalités historiques du FN au rassemblement organisé par Jean-Marie Le Pen en présence de 400 personnes, pour rendre hommage à Jeanne d'Arc. Au même moment, le FN organisait son "grand banquet" pour célébrer le 1er-Mai. Une troisième députée européenne présente aux côtés de Jean-Marie Le Pen, Mireille d'Ornano, n'a pas été citée. Elle avait pourtant anticipé la veille, assurant sur  France Bleu Isère  : "Si je suis exclue du FN, ce n'est pas grave". 

Dimanche, sur BFMTV, Marie-Christine Arnautu avait tenté de prendre la défense de Jean-Marie Le Pen, estimant que ce dernier souhaitait la victoire de sa fille à la présidentielle de 2017. Sur son blog , Bruno Gollnisch en appelait de son côté à "l'union des patriotes". Leurs messages ne sont manifestement pas passés. Lundi, Marie-Christine Arnautu a répliqué qu'elle ne démissionnerait pas. "Il va falloir qu'ils m'excluent", a-t-elle ajouté. Quant à Bruno Gollnisch, il estime qu'il s'agit d'une "tempête dans un verre d'eau" et se dit "en réflexion" en vue d'une décision, peut-être "la semaine prochaine". 

Lundi matin, sur RTL , le numéro 2 du FN Florian Philippot avait prévenu : "Quand on participe à une manifestation aussi hostile qui souhaite la défaite des patriotes et de Marine Le Pen en 2017, on doit, peut-être par dignité, se dire 'je n'ai plus rien à faire dans les instances dirigeantes du parti'".

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La rédaction de TF1info

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