Rassembler de Mélenchon à Macron ? Pour Vincent Peillon, "ça a toujours été comme ça, il faut retricoter la gauche"

Publié le 11 janvier 2017 à 9h21
Rassembler de Mélenchon à Macron ? Pour Vincent Peillon, "ça a toujours été comme ça, il faut retricoter la gauche"

TRICOT - Vincent Peillon se rêve en candidat de l'union de la gauche. Il l'a répété mercredi matin sur LCI. Très optimiste, il se pense capable de rassembler d'Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon.

Il a fallu près de dix ans à François Mitterrand pour réaliser l'union de la gauche avant de remporter la présidentielle de 1981. Vincent Peillon, aujourd'hui, espère la faire en quatre mois. "Une gauche abîmée, divisée... Ça fait trois ans que cette comédie dure !", jugeait-il mercredi matin sur LCI. 

Le député européen, candidat à la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier, s'est à nouveau présenté comme le seul à même d'opérer l'improbable jonction entre l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui se dit aujourd'hui "ni droite ni gauche", et Jean-Luc Mélenchon, qui bombarde le bilan du quinquennat à longueur de déclarations et de vidéo YouTube. Pour Vincent Peillon, rien n'est impossible. Car pour lui, c'est toute l'histoire de la gauche : 

Ça a toujours été comme ça, il faut retricoter la gauche, qui est plurielle. D'ailleurs on l’a déjà fait. Entre Jacques Delors et Jean-Pierre Chevènement, vous croyez qu’il ne fallait pas tricoter ?
Vincent Peillon

Une référence à la gauche plurielle qui avait permis à Lionel Jospin de diriger une majorité entre 1997 et 2002. Sauf qu'à l'époque, le Parti socialiste n'était probablement pas aussi faible, avec d'autres candidats de gauche susceptibles de lui passer devant au premier tour d'une présidentielle, comme c'est le cas aujourd'hui. 

"La tâche n'est pas simple"

Tout à son optimisme, Vincent Peillon résume ainsi la situation : "Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, que veulent-ils ? Chacun veut sa part dans la vie politique, joue des épaules. Mais [face au FN et à la droite] il faudra se parler".

Le ministre de l'Education en convient malgré tout : "La tâche n'est pas simple". Et si son "retricotage" échoue ? C'est simple : "la gauche perdra". 


Vincent MICHELON

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