Attaque au couteau à Paris : les réactions politiques

par Antoine RONDEL
Publié le 13 mai 2018 à 2h34, mis à jour le 13 mai 2018 à 11h16
Attaque au couteau à Paris : les réactions politiques

APRÈS L'ATTAQUE - Les responsables politiques ont réagi en masse après l'annonce de l'attaque meurtrière qui a frappé le 2e arrondissement de Paris, samedi 12 mai. Certains en restant à une condamnation de l'acte, le qualifiant de "terroriste" avec un certain sens de l'anticipation pour quelques uns, quand d'autres, à l'instar de Marine Le Pen, exigeaient du pouvoir des "actes" plutôt que des "commentaires".

L'attaque au couteau qui a frappé Paris, au niveau du 15, rue Gaillon, dans le 2e arrondissement de la ville, n'a pas laissé la classe politique insensible, samedi 12 mai au soir, alors que se terminait le long week-end de l'Ascension. Peu de temps après que les premiers éléments de l'enquête avaient surgi, nos représentants y sont allés de leur réaction. A commencer par le premier d'entre eux, Emmanuel Macron, depuis le fort de Brégançon, la résidence présidentielle où il profitait d'un week-end au repos en compagnie de son épouse.

"Le prix du sang"

Constatant que la France payait "une nouvelle fois le prix du sang", le chef de l'Etat a adressé "toutes [ses] pensées aux victimes et aux blessés de l'attaque, [...] ainsi qu'à leurs proches." Tout en affirmant que le pays ne cédait "pas un pouce aux ennemis de la liberté". 

Il avait été précédé par son ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui avait rendu hommage aux forces d'intervention de police ainsi qu'aux pompiers, après avoir adressé ses "premières pensées [aux] victimes de cet acte odieux". 

En fin de soirée, devant le commissariat du 3e arrondissement, alors que l'ensemble du gouvernement avait témoigné de son affliction devant les événements, c'est Edouard Philippe qui s'est à son tour exprimé. Le Premier ministre, parti à la rencontre des policiers, confirmait rapidement  le caractère de l'attaque : "Paris a de nouveau été frappé par un attentat." Exprimant "aux familles de la victime et des blessés [ses] pensées les plus sincères [alors] qu'ils vivent dans l'angoisse", il a également salué "l'exceptionnelle qualité et la réactivité des forces de police". Comme Emmanuel Macron, il a souhaité rappeler que "la France est absolument déterminée, à ne céder en rien aux menaces que les assaillants veulent faire peser sur elle."

"Les mots ne suffisent pas"

Tout l'échiquier politique n'était cependant pas à l'unisson. De la droite à l'extrême droite, que ce soit Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Laurent Wauquiez, les réactions de certains responsables se faisaient acérées à l'égard du gouvernement. Dans un même mouvement, le président des Républicains Laurent Wauquiez et son homologue du Front national Marine Le Pen engageaient ainsi le gouvernement à faire davantage contre les terroristes, à un moment où le caractère de l'attaque n'était toutefois pas encore déterminé par les enquêteurs. 

Les victimes au coeur des préoccupations

Des réactions qui n'étaient toutefois pas unanime à droite, à l'instar des pensées exprimées par le président, ex-LR, des Hauts-de-France Xavier Bertrand, la vice-présidente du parti Virginie Calmels ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.

A gauche, l'heure était davantage à l'esprit de concorde, qu'il s'agisse de la maire de Paris Anne Hidalgo, de l'ancien Président François Hollande, du Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, des communistes ou des proches de Jean-Luc Mélenchon, les députés Eric Coquerel et Clémentine Autain.


Antoine RONDEL

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