APRÈS L'ATTAQUE - Les responsables politiques ont réagi en masse après l'annonce de l'attaque meurtrière qui a frappé le 2e arrondissement de Paris, samedi 12 mai. Certains en restant à une condamnation de l'acte, le qualifiant de "terroriste" avec un certain sens de l'anticipation pour quelques uns, quand d'autres, à l'instar de Marine Le Pen, exigeaient du pouvoir des "actes" plutôt que des "commentaires".
L'attaque au couteau qui a frappé Paris, au niveau du 15, rue Gaillon, dans le 2e arrondissement de la ville, n'a pas laissé la classe politique insensible, samedi 12 mai au soir, alors que se terminait le long week-end de l'Ascension. Peu de temps après que les premiers éléments de l'enquête avaient surgi, nos représentants y sont allés de leur réaction. A commencer par le premier d'entre eux, Emmanuel Macron, depuis le fort de Brégançon, la résidence présidentielle où il profitait d'un week-end au repos en compagnie de son épouse.
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"Le prix du sang"
Constatant que la France payait "une nouvelle fois le prix du sang", le chef de l'Etat a adressé "toutes [ses] pensées aux victimes et aux blessés de l'attaque, [...] ainsi qu'à leurs proches." Tout en affirmant que le pays ne cédait "pas un pouce aux ennemis de la liberté".
Toutes mes pensées vont aux victimes et aux blessés de l’attaque au couteau perpétrée ce soir à Paris, ainsi qu’à leurs proches. Je salue au nom de tous les Français le courage des policiers qui ont neutralisé le terroriste (1/2). — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 12 mai 2018
Il avait été précédé par son ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui avait rendu hommage aux forces d'intervention de police ainsi qu'aux pompiers, après avoir adressé ses "premières pensées [aux] victimes de cet acte odieux".
Agression à #Paris : je salue le sang froid et la réactivité des forces de police qui ont neutralisé l’assaillant. Mes premières pensées vont aux victimes de cet acte odieux. — Gérard Collomb (@gerardcollomb) 12 mai 2018
En fin de soirée, devant le commissariat du 3e arrondissement, alors que l'ensemble du gouvernement avait témoigné de son affliction devant les événements, c'est Edouard Philippe qui s'est à son tour exprimé. Le Premier ministre, parti à la rencontre des policiers, confirmait rapidement le caractère de l'attaque : "Paris a de nouveau été frappé par un attentat." Exprimant "aux familles de la victime et des blessés [ses] pensées les plus sincères [alors] qu'ils vivent dans l'angoisse", il a également salué "l'exceptionnelle qualité et la réactivité des forces de police". Comme Emmanuel Macron, il a souhaité rappeler que "la France est absolument déterminée, à ne céder en rien aux menaces que les assaillants veulent faire peser sur elle."
"Les mots ne suffisent pas"
Tout l'échiquier politique n'était cependant pas à l'unisson. De la droite à l'extrême droite, que ce soit Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Laurent Wauquiez, les réactions de certains responsables se faisaient acérées à l'égard du gouvernement. Dans un même mouvement, le président des Républicains Laurent Wauquiez et son homologue du Front national Marine Le Pen engageaient ainsi le gouvernement à faire davantage contre les terroristes, à un moment où le caractère de l'attaque n'était toutefois pas encore déterminé par les enquêteurs.
#Paris : hommage à nos forces de l’ordre et pensées aux victimes et à leurs proches. Une fois encore, la barbarie islamiste fait couler le sang dans notre pays. Dans la guerre contre le terrorisme, les mots ne suffisent pas, il faut des actes. — Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 12 mai 2018
Soutien à nos forces de l’ordre qui ont neutralisé un assaillant islamiste à Paris. Hélas, un mort et plusieurs blessés sont à déplorer. Le peuple français ne se contentera plus de commentaires. Ce sont des actes qui sont attendus ! MLP https://t.co/7EGkJBYMsZ — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 12 mai 2018
On va encore entendre les mêmes discours creux d’inaction et d’impuissance ! #Paris #Opéra La loi antiterroriste est insuffisante, il faut rétablir l’état d’urgence et prendre les mesures concrètes que je n’ai cessé de proposer. pic.twitter.com/BPsr9ngelw — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 12 mai 2018
Les victimes au coeur des préoccupations
Des réactions qui n'étaient toutefois pas unanime à droite, à l'instar des pensées exprimées par le président, ex-LR, des Hauts-de-France Xavier Bertrand, la vice-présidente du parti Virginie Calmels ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.
Hommage au courage et au sang froid des forces de l'ordre qui sont intervenues à #Paris . Pensées aux victimes et à leurs proches. — Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 12 mai 2018
Odieuse agression rue #Monsigny à Paris: je salue la réactivité des forces de l’ordre qui ont neutralisé l’assaillant et je tiens à leur dire notre reconnaissance. Mes plus chaleureuses pensées vont aux victimes et à leurs proches. — Valérie Pécresse (@vpecresse) 12 mai 2018
Merci et hommage aux forces de l’ordre qui ont permis de stopper l’acte terroriste qui se déroulait rue #Monsigny mais qui a malheureusement fait des victimes innocentes. Soutien à leurs familles. — Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 12 mai 2018
A gauche, l'heure était davantage à l'esprit de concorde, qu'il s'agisse de la maire de Paris Anne Hidalgo, de l'ancien Président François Hollande, du Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, des communistes ou des proches de Jean-Luc Mélenchon, les députés Eric Coquerel et Clémentine Autain.
Ce soir, notre ville a été meurtrie. Mes premières pensées vont à la famille de la victime qui a perdu la vie. Je pense également aux blessés et à leurs proches. Je veux leur dire que tous les Parisiens sont à leurs côtés. — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 12 mai 2018
En s’attaquant à ceux qui fêtaient la vie ce soir à Paris, l’idéologie mortifère de Daech a de nouveau attaqué la France. Unis, nous ne devons rien céder face à la barbarie. Je pense ce soir aux victimes et à leurs proches. — François Hollande (@fhollande) 12 mai 2018
Pensées émues pour les proches et les familles. Hommage au sang-froid des forces de l’ordre. L’horreur frappe une nouvelle fois la France, une nouvelle fois la Republique sera plus forte que la douleur. #Paris — Olivier Faure (@faureolivier) 12 mai 2018
Toutes mes pensées vont aux victimes de l’attaque au couteau de la rue Monsigny à #Paris . Félicitations aux policiers qui ont neutralisé l’assassin . — Stephane Peu (@stephane1peu) 12 mai 2018
A nouveau une terrible agression meurtrière à Paris. Émotion. Solidarité. — Clémentine Autain (@Clem_Autain) 12 mai 2018
Ce soir je pense avec tristesse à la victime et aux blessés de la rue Monsigny. Hommage aux policiers qui ont neutralisé leur assaillant #Monsigny — Eric Coquerel (@ericcoquerel) 12 mai 2018