ANNONCES - Alors que de nouvelles mesures restrictives seront annoncées ces prochains jours par Emmanuel Macron, le Président continue de réfléchir à la solution permettant de ménager au mieux l'économie, l'éducation et le moral des Français. Il pourrait opter pour un forme de confinement inédite.
Le doute n’est plus permis : Emmanuel Macron s’apprête à annoncer de nouvelles restrictions pour lutter contre la progression de l’épidémie de Covid-19 et de ses variants. Mais les inconnues persistent sur la forme qu’elles devraient prendre. Et à en croire les différentes sources gouvernementales citées ces dernières heures, au sommet même de l’Etat, rien n’est acté.
Adaptation du couvre-feu actuel, couvre-feu couplé à un confinement le week-end, confinement strict, souple ou "hybride" à mi-chemin entre celui de mars et d'octobre ? "Sincèrement rien n’est décidé. Il y a une borne à samedi pour faire un point sur les effets du couvre-feu", a indiqué une source gouvernementale à l’AFP. Un Conseil de défense sanitaire qui pourrait arrêter la décision a lieu ce vendredi à 18h, avant une allocution du président de la République dimanche ou lundi et un débat à l'Assemblée en début de semaine. L'"acceptabilité sociale", continue d'être au cœur des réflexions d'Emmanuel Macron, soucieux d'anticiper en amont les éventuels fêlures ou "craquages" de pans entiers de la population. Selon un sondage Harris interactive pour LCI publié ce 28 janvier, 64% de la population approuve l'idée d'un troisième confinement ; contre 77% fin octobre.
Vers une forme de confinement inédite
L'hypothèse qui revient le plus souvent est celle d'une forme de confinement inédite. "La décision est si sensible que le Président cherche un troisième type de confinement", a indiqué au Monde une source exécutive. Le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner a également déclaré ce jeudi, à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre : "On sent que le confinement est à la porte" et "à l’expression de Jean Castex, on sentait que ce serait peut-être un mixte entre les deux premiers confinements". Cette solution permettrait au gouvernement de mieux faire accepter ses mesures, alors que le ras-le-bol se fait sentir chez les Français, et que le pouvoir craint la révolte. Le président du groupe LaREM à l'Assemblée nationale Christophe Castaner indiquait déjà plus tôt dans la semaine que l'exécutif cherchait un "point d’équilibre" avec la nécessite de "protéger les Français" sans toutefois "mettre le pays sous cloche".
Ainsi, parmi les pistes évoquées figure l'allongement des vacances scolaires et le regroupement de toutes les zones en une seule. Une façon pour le gouvernement de ne pas communiquer sur une fermeture des établissements scolaires, même si ces derniers commencent également à se préparer au retour des cours à distance.
La situation des étudiants inquiète également l'exécutif. Alors qu'Emmanuel Macron les a autorisés la semaine dernière à revenir en cours un jour par semaine, un reconfinement pourrait de nouveau les isoler. Jean Castex a laissé entendre dans la semaine que la promesse du Président pourrait être tenue même en cas de reconfinement. "Même quand on est confiné, on a pu parfois prévoir un certain nombre d'exceptions. Là aussi, est-ce que compte tenu de la réalité des étudiants, on les fait entrer dans les exceptions ? Ces questions restent ouvertes", s'est-il interrogé lors d'un coup de fil avec un youtubeur.
Un protocole plus strict dans les grandes surfaces ?
Se pose également la question de l'ouverture des commerces jugés non-essentiels comme les librairies ou les coiffeurs, alors que des cadres de Bercy souhaitent que tous les commerces puissent rester ouverts. Dans les grandes surfaces, des discussions sont en cours sur un éventuel durcissement du protocole sanitaire ,a indiqué à l'AFP le président de l’enseigne Système U.
Enfin, une limitation des déplacements entre régions pourrait être actée, selon Bertrand Pancher, président du groupe Libertés et territoires à l’Assemblée. Ce vendredi, des voix s'élèvent également pour prendre des mesures différentes selon les territoires, certains comme la Bretagne s'en sortant mieux que d'autres. Serait-il possible d'imposer un confinement strict à des régions ou départements et un confinement souple à d'autres ? Dans le passé, le gouvernement n'a jamais fait ce choix.
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