L'exécutif a décidé jeudi d'utiliser le 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.Les députés du groupe Liot ont annoncé le dépôt d'une motion de censure "transpartisane" ce vendredi.Une heure plus tard, les députés RN ont déposé leur propre motion.
Deux motions de censure ont été déposées vendredi pour tenter de renverser le gouvernement, au lendemain de sa décision d'utiliser le 49.3 pour faire passer la très contestée réforme des retraites qui a déclenché manifestations de colère et actions coup de poing.
Les députés du groupe indépendant Liot ont annoncé le dépôt d'une motion "transpartisane" de censure, cosignée par des élus de la Nupes. "Le vote de cette motion permettra de sortir par le haut d'une crise politique profonde", a déclaré devant la presse le chef de file du groupe, Bertand Pancher, regrettant qu'aucun député LR n'ait souhaité s'associer au texte.
La décision de déclencher le 49.3 "est l'apogée d’un déni de démocratie inacceptable dans sa constance et son mépris de nos institutions et de nos corps sociaux", est-il notamment écrit dans le texte de la motion. "Je regrette que les collègues de LR ne soient pas signataires de cette motion. J'espère qu'ils seront nombreux à la voter", a dit Bertrand Pancher.
Quarante-huit heures avant qu'elles soient débattues
Une heure plus tard, les députés Rassemblement national (RN) ont à leur tour déposé une motion de censure. "Nous voterons toutes les motions de censure présentées", a souligné la députée Laure Lavalette. "Ce qui compte, c'est que ce projet de réforme inique tombe", a-t-elle insisté.
Dans sa motion de censure, le groupe de 88 députés RN fustige une "réforme injuste et inutile". "Alors que les Français manifestent massivement leur opposition à cette réforme, la représentation nationale n'a, à aucun moment, pu voter sur ce texte, ce qui est, malgré la légalité du processus, une atteinte grave aux principes démocratiques", dénonce-t-il.
Les motions de censure doivent être déposées moins de vingt-quatre heures après le déclenchement de l'article 49.3, soit avant vendredi en milieu d'après-midi. Puis il faudra attendre au minimum quarante-huit heures pour qu'elles soient débattues.
Pour faire tomber le gouvernement, une motion de censure devra recueillir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 287 voix. Ce qui nécessiterait notamment qu'autour d'une trentaine de députés LR (sur 61) apportent les leurs lors du vote, une hypothèse qui paraît improbable.
Tout
TF1 Info