La bataille des retraites

Retraites : pourquoi les députés ne débattront pas de la réforme ce jeudi

Publié le 9 février 2023 à 10h40
JT Perso

Source : TF1 Info

Les députés sont censés débattre du projet de loi réformant les retraites jusqu'au 17 février prochain.
Pourtant, ça ne sera pas le cas ce jeudi, la journée étant réservée à des textes présentés par le groupe socialiste.
Ce dont se désole la Nupes, qui accuse la majorité de restreindre les débats.

Une pause dans les débats autour des retraites. Ce jeudi 9 février, les députés ne discuteront pas du projet de loi du gouvernement qui suscite des débats houleux depuis lundi. En effet, hasard du calendrier, cette journée est réservée au Parti socialiste, qui, à la faveur de sa niche parlementaire, a pu décider de l'ordre du jour. 

Un jour par mois, les groupes d'opposition ont la possibilité de présenter et soumettre au vote les textes qu'ils souhaitent, de 9h à minuit. Celle du PS tombe donc ce jeudi, en plein débat sur les retraites, et la majorité n'a pas souhaité la décaler malgré les demandes en ce sens des socialistes eux-mêmes.

Ce dont s'est notamment désolée la cheffe des députés Insoumis, Mathilde Panot, lors d'une conférence de presse donnée mardi à l'Assemblée nationale. "Après avoir refusé de déplacer la journée réservée au Parti socialiste jeudi, maintenant [le gouvernement] nous enlève deux jours supplémentaires", a-t-elle déclaré, après avoir expliqué qu'il avait refusé d'ouvrir l'Assemblée nationale samedi et dimanche pour deux jours supplémentaires. 

LFI dénonce "une restriction du temps de débats"

"Nous sommes à neuf jours seulement de débats" jusqu'au 17 février, a-t-elle regretté. "C'est de nouveau une restriction du temps de débats pour une réforme de fond qui va changer la vie de millions de Français et des générations futures", a fustigé Mathilde Panot.

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Le Parti socialiste a inscrit sept textes au programme de sa niche parlementaire. Le premier réclame la création d'une commission d'enquête chargée d'enquêter sur la vie chère en Outre-mer. Il souhaite également élargir à tous les étudiants les repas à 1 euro sur les sites du Crous, la suspension et le retrait de l'autorité parentale des parents violents ou la création d'un statut d'influenceur pour lutter contre les dérives de la vente sur les réseaux sociaux. 

Un texte inquiète particulièrement la majorité : celui visant à la nationalisation d'EDF sans risque de "démantèlement", pour "mettre fin à 25 ans de cycle néolibéral de dérégulation du service public de l'énergie", selon son auteur Philippe Brun. Le texte a été adopté en commission par une coalition de députés de l'opposition, y compris de droite, contre le camp présidentiel. Philippe Brun estime que l'OPA que tente de mener l'État pour renationaliser le géant de l'électricité laisse la possibilité de "démanteler" le groupe, soupçonnant l'exécutif de ne pas avoir renoncé à un projet controversé de restructuration impliquant la séparation des activités nucléaires, hydroélectriques et renouvelables. 


Justine FAURE

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