La bataille des retraites

Retraites : 61 interpellations place de la Concorde à Paris, où 4000 manifestants s'étaient rassemblés

par Marius BOCQUET AFP
Publié le 17 mars 2023 à 22h56, mis à jour le 18 mars 2023 à 6h40
JT Perso

Source : JT 20h WE

4000 manifestants se sont rassemblés contre la réforme des retraites et le recours au 49.3 place de la Concorde, à Paris, ce vendredi soir.
Des dizaines de personnes ont été interpellées après que le rassemblement a dégénéré.
Plusieurs rassemblements ont eu lieu partout en France.

Quelque 4000 manifestants se sont rassemblés vendredi soir place de la Concorde à Paris, comme la veille, pour protester contre la réforme des retraites et le recours à l'article 49.3, après plusieurs actions de lycéens et d'étudiants dans la journée. La foule a grossi vers 19h, dans une ambiance d'abord plutôt calme, selon des journalistes AFP. 

Un brasier flambait, allumé par des manifestants, puis l'atmosphère s'est tendue à la tombée de la nuit. Plusieurs centaines de personnes ont affronté la police par petits groupes, avec jets de bouteille et feux d'artifice, tandis que les forces de l'ordre répliquaient à coup de gaz lacrymogène, en tentant d'évacuer la place, sous la pluie. Certains ont tenté de s'attaquer au chantier de l'obélisque de Louxor. À 22h30, on dénombrait 61 interpellations, selon une source policière à TF1/LCI.

Un peu plus tôt, quelque 200 personnes, des jeunes essentiellement, s'étaient réunies devant le commissariat du 1er arrondissement de Paris. 

Une quinzaine de sites universitaires ont été bloqués

À Strasbourg, c'est sur la place Kléber que se sont retrouvés 1600 protestataires. "Nous aussi, on va passer en force", ont scandé les manifestants. Un millier de personnes ont défilé dans le centre de Lille, et un cortège de quelques centaines s'est dispersé sans heurts à Bordeaux.

Sur l'ensemble de l'Hexagone, une quinzaine de sites universitaires ont été bloqués vendredi (Nanterre, centre Cassin de Paris 1 ou Mulhouse) et une vingtaine d'autres occupés (Bordeaux Montaigne, Lyon 2...), selon le syndicat étudiant L'Alternative, en pointe dans ce mouvement.

À Paris, des étudiants se sont rassemblés en fin de matinée devant le site de Tolbiac de l'université de Paris 1, bloqué administrativement à titre préventif, rejoints par d'autres qui s'étaient retrouvés place de la Sorbonne. Les étudiants (entre 150 et 400 selon eux) ont tenté d'organiser une manifestation improvisée, pour soutenir des éboueurs grévistes à l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, mais le mouvement a été rapidement réprimé par la police, ont-ils indiqué. Deux étudiants interpellés dans la matinée près de l'université ont été placés en garde à vue.

Quelques lycées ont également été bloqués vendredi, comme les lycées Turgot et Henri-IV à Paris. Jeudi, plus de 1600 jeunes avaient défilé au départ de la Sorbonne avant de rejoindre d'autres manifestants place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3.

Lire aussi

Deux motions de censure ont été déposées par les groupes RN et Liot à l'Assemblée pour tenter de renverser le gouvernement ce vendredi. Elles devraient être examinées à l'Assemblée nationale lundi à partir de 16h, ont indiqué des sources parlementaires à l'AFP, sous réserve d'une validation juste avant la séance. Pour faire tomber le gouvernement, une motion de censure devra recueillir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 287 voix.


Marius BOCQUET AFP

Tout
TF1 Info