Le texte sur la réforme des retraites arrive ce lundi 30 janvier à l'Assemblée nationale.La commission des Affaires sociales va plancher, article par article, sur le projet de loi.Des milliers d'amendements ont déjà été déposés.
Les débats s'annoncent agités. Trois semaines après la présentation du projet de réforme des retraites par la Première ministre Élisabeth Borne, le texte prévoyant notamment le report de l'âge légal de 62 à 64 ans débarque à l'Assemblée nationale. Ce lundi, à compter de 9h30, les soixante députés de la commission des Affaires sociales vont examiner une première fois le texte, qui doit arriver le 6 février dans l'hémicycle.
Pour eux, le temps est compté. Les parlementaires n'ont que jusqu'à mercredi 20h pour se prononcer sur le projet de loi passé en Conseil des ministres une semaine auparavant, et examiner l'ensemble des amendements présentés par les députés. Et ils sont nombreux. Au total, 7000 ont déjà été déposés, dont 6000 par les députés de la Nupes. Un nombre largement inférieur à celui enregistré en 2020, lors de la tentative avortée de réforme par points (22.000 en commission), mais suffisamment grand pour faire planer la menace d'une fin des travaux impossible.
La version initiale présentée dans l'hémicycle
D'autant que le contexte s'annonce houleux. Outre la deuxième journée de mobilisation prévue le 31 janvier à l'appel de l'intersyndicale, les principaux responsables politiques ont donné le ton avant l'ouverture des débats. Ce dimanche, la cheffe du gouvernement a prévenu sur franceinfo que le report de l'âge légal à 64 ans n'était "plus négociable", pas plus que l'accélération de l'allongement de la durée de cotisation. Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé "le profond mépris de la valeur travail" d'une partie de la gauche, qu'il accuse dans un entretien au Parisien de chercher "à bordéliser le pays".
De quoi alimenter encore un peu plus la colère des oppositions. La gauche a ainsi fustigé une "provocation" du gouvernement qui "bombe le torse", selon le dirigeant communiste Fabien Roussel et celui de La France insoumise Manuel Bompard. La patronne des députés Rassemblement national, Marine Le Pen, a aussi mis en garde la Première ministre, lui conseillant de ne "pas trop s'avancer" sur la réforme, parce qu'il "n'est pas du tout impossible qu'elle ne soit pas votée".
Cette arrivée du texte en commission des Affaires sociales ne devrait être qu'un tour de chauffe avant le 6 février, où les ministres du Travail et des Comptes publics, Olivier Dussopt et Gabriel Attal, défendront la réforme devant les 577 députés. Même si le texte n'est pas adopté en commission, il sera présenté en séance à cette date. Quoi qu'il en soit, c'est sa version initiale qui sera soumise, sans les amendements adoptés en commission. La règle pour les textes budgétaires.
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