Invité ce jeudi sur LCI, Gérard Larcher a évoqué le "programme de gouvernement" proposé par Emmanuel Macron la veille."Je ne suis le supplétif de quiconque", a prévenu le patron du Sénat.
"Je ne suis pas là pour être le supplétif de quiconque". Invité ce jeudi sur LCI, le président du Sénat Gérard Larcher a émis ses réserves après la main tendue par Emmanuel Macron. Le président a en effet demandé mercredi à Élisabeth Borne de "bâtir un programme de gouvernement" susceptible "d'élargir" la majorité relative à l'Assemblée. Que pense Gérard Larcher de cette démarche de "co-construction d'un agenda parlementaire avec l'ensemble des forces des deux chambres" ?
"Je pense que j'ai le sens des responsabilités, ce n'est pas au président de me dire si je l'ai ou non", a prévenu Gérard Larcher, qui va rencontrer Elisabeth Borne. Avant de mettre en garde : "C'est ma conscience politique, mon engagement citoyen, ma présidence du Sénat. Je suis toujours vers ce qui conduit vers l'intérêt du pays. Si c'est l'intérêt du pays, je suis prêt à débattre, à retenir des propositions. Mais je ne suis pas là pour être le supplétif de quiconque."
"Nous avons de profondes divergences"
"Nous traversons une crise politique", a expliqué Gérard Larcher. Pour le président du Sénat, cette crise "est liée à l'absence de majorité pour le président et une méthode de gouvernance : la sienne. Je lui ai dit directement. On ne construit pas une coalition si on ne le fait pas autour d'un projet, d'un contrat. Cela se fait au lendemain d'élections législatives."
"Nous avons de profondes divergences avec Emmanuel Macron. Je ne me sens pas lié dans sa majorité, même si j'ai voté pour lui au second tour de l'élection présidentielle", a ajouté le patron du Sénat. Concernant les finances publiques, "il fallait faire une réforme des retraites. Nous n'avons pas la même vision de la décentralisation, des politiques migratoires..."
"La loi immigration a été retirée", a aussi confirmé Gérard Larcher. "Une politique migratoire, c'est un ensemble, le contentieux, l'administratif, l'asile, le regroupement familial, les étudiants... On ne va pas examiner un texte qui porte sur une politique globale." "C'est un texte, comme les retraites, qui est fondamental et doit être débattu sur le fond." Le texte aurait-il été refusé au Parlement ? "Mon sentiment, c'est que la semaine prochaine, je ne suis pas sûr que les conditions seront apaisées", reconnaît Gérard Larcher.
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