Les Sages rendront mercredi 3 mai en fin de journée leur avis sur la deuxième demande de référendum d'initiative partagée déposée par la gauche pour abroger la réforme des retraites.La première avait été rejetée le 14 avril dernier, en même temps que la validation de la majorité du texte du gouvernement.
L'optimisme n'est pas vraiment de mise. L'opposition au gouvernement est suspendue à une nouvelle décision du Conseil constitutionnel qui sera rendue ce mercredi 3 mai en fin de journée. Elle concerne une demande de référendum d'initiative partagée (RIP) déposée par les députés et sénateurs de gauche le 13 avril "visant à interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans". Mais ses auteurs croient peu à sa validation par les "Sages".
"Je n'ai pas beaucoup d'espoir", a avoué ce mardi en conférence de presse la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Du côté des syndicats, Laurent Berger (CFDT) y croit "plus ou moins" alors que, pour Sophie Binet (CGT), "le RIP a été rédigé pour ne pas fonctionner". C'est d'ailleurs pour cela que l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 6 juin prochain, à deux jours de la dernière chance de voir la réforme des retraites être retoquée, à savoir l'examen à l'Assemblée d'une proposition de loi du groupe Liot visant à l'abroger.
La gauche avait déposé le 13 avril dernier une seconde demande de référendum d'initiative partagée sur la réforme des retraites, à la veille du rejet de la première par l'institution, qui à cette occasion avait également approuvé la majorité du projet de loi réformant les retraites du gouvernement. Selon elle, ce texte était davantage "sécurisé" en termes juridiques que la demande sur laquelle le Conseil constitutionnel s'était prononcé le 14 avril.
"C'est le même texte" que la première demande, complété par un 2e article "qui crée un élément de réforme : une recette fiscale liée aux ressources du capital pour sécuriser le financement de la retraite par répartition", avait expliqué le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner. Cela afin de pallier "l'éventuelle faiblesse" de la première demande.
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