Retraites : "La France qui manifeste, c'est la France qui a mal au dos", lance François Ruffin sur LCI

par I.N
Publié le 14 février 2023 à 10h04
Retraites : "La France qui manifeste, c'est la France qui a mal au dos", lance François Ruffin sur LCI

Invité de LCI ce mardi, François Ruffin souhaite que le débat autour de la réforme des retraites se concentre sur le report de l'âge légal à 64 ans.
"Il faut que l'on parle du fond", réclame le député insoumis, qui défend "la France qui a mal au dos."

Les débats à l'Assemblée nationale vont-ils s'accélérer ? La Nupes a annoncé lundi soir retirer "un millier d'amendements" sur la réforme des retraites afin d'avancer vers l'article 7, qui contient la fameuse mesure repoussant l'âge légal de départ à 64 ans. Une nouvelle dont se réjouit François Ruffin, député de La France insoumise (LFI). "C'est le sujet qui doit rester au cœur des débats : oui ou non à ces deux ans de plus", lance-t-il ce mardi sur LCI. "Le fait qu'on ait supprimé 1000 amendements d'un coup dit notre volonté d'avancer sur le texte."

La veille, cette avancée a encore été perturbée par une polémique, après les propos du député LFI Aurélien Saintoul qualifiant le ministre du Travail Olivier Dussopt "d'assassin" et "d'imposteur". "Nous avons le devoir d'être à la hauteur du peuple, des Français qui sont dehors" pour manifester, réagit François Ruffin. "Ce qui interroge les Français, c'est quand et combien vont-ils toucher à la retraite. [...] Il faut que l'on parle du fond. C'est là que nous allons être bons."

"Il faut un pays à l'arrêt pour arrêter Emmanuel Macron"

D'après le député insoumis, "la France qui manifeste, c'est une France qui se lève tôt, qui va au boulot, et qui a mal au dos". "Des secteurs entiers, qui ont tenu le pays debout, n'ont pas eu le droit à la moindre rémunération et reconnaissance", déplore-t-il. "Et ce sont ces personnes qui vont porter le plus lourdement ces deux années supplémentaires. Il faut comprendre cette immense injustice ressentie. C'est une injustice sociale."

Pourtant, "nous avons besoin d'une France au travail", insiste-t-il. "L'école va mal, l'hôpital va mal... Comment donner envie aux gens de travailler s'ils ne se sentent pas respectés ?", demande François Ruffin. En ce sens, le député insoumis soutient l'appel des organisations syndicales à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars prochain pour protester contre la réforme.

"Il doit y avoir une montée d'un cran" dans la mobilisation, "pas seulement des manifestations", demande l'élu de la Somme. "Il faut un pays à l'arrêt pour arrêter Emmanuel Macron. Il fait du mal au travail, aux travailleurs, au pays. [...] Je regrette que l'on doive en arriver là. Mais quand nous avons un Emmanuel Macron qui, tout seul, contre neuf salariés sur dix, malgré des millions de Français dans la rue, poursuit sa réforme, il est évident que le blocage, c'est lui qui le produit."


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