Jeudi 8 juin, la proposition d'abrogation de la réforme des retraites n'avait pas été voté.La Nupes avait déposé, dès le lendemain, une motion de censure contre le gouvernement.Le texte ne devrait pas être adopté, sauf incroyable retournement de situation.
Un lundi sous tension. Selon le site de l'Assemblée nationale, consulté samedi 10 juin, la motion de censure déposée par la Nupes après l'échec d'une tentative d'abrogation de la retraite à 64 ans devrait être débattue lundi après-midi. Une conférence des présidents de l'Assemblée nationale sera convoquée juste avant pour le confirmer.
"Le gouvernement et sa majorité ont à nouveau bafoué les droits du Parlement pour l’empêcher de se prononcer sur l’abrogation du recul de l’âge de départ à la retraite" jeudi dans l'hémicycle, dénonce la Nupes dans cette motion déposée dès le lendemain. Les députés LFI, PS, EELV et PCF pointent également "le mépris constant depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites affiché à l’égard de nos concitoyens et concitoyennes et des organisations syndicales".
La motion de censure sera défendue la cheffe de file des députés socialistes, Valérie Rabault. Elle devrait être discutée et mise au vote à partir de 16h lundi.
La proposition d'abrogation des 64 ans avait entretenu la flamme de la contestation de la réforme des retraites, malgré sa promulgation mi-avril. Les oppositions n'ont pas réussi à obtenir un scrutin sur la mesure-phare du texte porté par le groupe indépendant Liot, celle-ci ayant été retoquée au nom de son "irrecevabilité" financière.
Une motion vouée à l'échec ?
Ce même groupe avait déposé une motion en mars dernier. Elle avait échoué à neuf voix près. Cette fois-ci, les députés Liot ont décidé de ne pas déposer de nouvelle motion. Selon eux, "les conditions de succès" d'une telle initiative ne sont "pas réunies actuellement, notamment du fait de l'attitude d'une partie du groupe Les Républicains", ont-ils expliqué dans un communiqué. En mars, 19 députés LR sur 61 avaient voté la censure, après le recours au 49.3 par la Première ministre, Elisabeth Borne, pour faire passer la réforme.
Les choses ont, aujourd'hui, changé. Ainsi, Aurélien Pradié "ne pense pas" voter la motion lundi. "Elle est déconnectée du sujet, de la réforme des retraites", a-t-il déclaré au micro de nos confrères de RMC samedi. En mars, il avait incarné l'opposition contre la réforme du gouvernement dans les rangs des Républicains.
Du côté de la majorité présidentielle, Maud Bregeon (groupe Renaissance) a balayé sur France 2 cette "énième motion de censure de la Nupes", dans une "forme de tragique de répétition". Pour l'Insoumis Éric Coquerel, il faut "marquer le coup" après le franchissement de "lignes rouges", même si "a priori on aura un résultat un peu moins bon" qu'en mars.
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