Retraites : la réforme pose "un vrai problème démocratique", pour Olivier Faure

par Marius BOCQUET
Publié le 7 février 2023 à 10h55
Retraites : la réforme pose "un vrai problème démocratique", pour Olivier Faure

Invité de la Matinale de LCI, ce mardi, le premier secrétaire du PS estime que la réforme des retraites pose "un vrai problème démocratique".
Alors qu'un 3e jour de manifestation est organisé, Olivier Faure rappelle que deux tiers des Français y sont opposés.
Le député socialiste invite donc Emmanuel Macron à "écouter les Français".

Olivier Faure reprend à son compte les propos de Philippe Martinez ce mardi matin sur LCI. Le secrétaire général de la CGT a estimé que l'adoption du projet de réforme des retraites poserait "un problème démocratique". "Quand vous avez un texte qui est aussi profondément rejeté par une majorité aussi écrasante des Français, (...) vous avez un vrai problème démocratique", a  déclaré Olivier Faure ce mardi, dans l'interview d'Adrien Gindre.

"Est-ce qu'un gouvernement peut gouverner contre l'opinion, contre celles et ceux qui sont en fait le vrai souverain ?", a interrogé le premier secrétaire du PS. Pour le député socialiste, la réforme des retraites est "ultra-minoritaire dans le pays". "C'est 93% des actifs qui sont opposés à cette réforme, c'est les deux tiers des Français qui s'y opposent", a-t-il affirmé. "On ne peut pas gouverner très longtemps contre son propre pays", a également lancé Olivier Faure.

Une "double légitimité"

Pour Olivier Faure, "il y a une double légitimité". "Bien sûr que le Parlement doit débattre et il doit voter, a-t-il estimé, mais il y a aussi une légitimité populaire liée au fait que vous ne pouvez pas entre deux élections considérer que rien n'évolue, rien ne se passe" a expliqué le député socialiste. "Les rapports de force peuvent évoluer aussi", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron "n'a pas été élu pour porter l'âge légal à 64 ans, il a été élu contre Marine Le Pen pour éviter le pire", a estimé le premier secrétaire du PS sur LCI, rappelant avoir lui-même voté pour le président sortant au second tour de l'élection présidentielle. "Maintenant qu'il est là, il doit écouter les Français, il aurait dû négocier avec le front syndical", estime le premier Secrétaire du Parti socialiste sur LCI.


Marius BOCQUET

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