Dans le cadre de la réforme annoncé ce 9 janvier, le gouvernement va créer un "index seniors" afin d’encourager les entreprises à garder leurs salariés les plus âgés.Il sera obligatoire dès 2023 dans les entreprises de plus de 1000 salariés et en 2024 pour celles de plus de 300 salariés.
Le gouvernement a présenté ce mardi les principaux changements de sa réforme des retraites. Ainsi, un "index seniors" va être créé pour mesurer l’emploi des 55-64 ans. Cet index servira à encourager les entreprises à garder leurs salariés les plus âgés. Il devra être mis en place obligatoirement "dès cette année" dans les grandes entreprises de plus de 1000 salariés, a annoncé Elisabeth Borne.
"Un index sera créé sur la place des salariés en fin de carrière. Cet index sera simple. Il sera public. Il permettra de valoriser les bonnes pratiques et de dénoncer les mauvaises", a fait valoir la Première ministre. Il s’agit en parallèle d’améliorer l’accompagnement des seniors : organiser un départ progressif avec des horaires aménagés ou un cumul emploi-retraite pour améliorer sa pension.
Obligatoire en 2024 dans les entreprises de plus de 300 salariés
"Le construire sera obligatoire pour les entreprises de plus de 1000 salariés dès cette année, et en 2024 pour celles de plus de 300 salariés", a ajouté Elisabeth Borne à propos de cet "index seniors", dont le principe a été très critiqué par le patronat ces dernières semaines. "Toute mesure coercitive ou punitive aurait l’effet inverse au but recherché. Vouloir mesurer les bons et les mauvais employeurs au travers d’un index n’a aucun sens", a affirmé Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, dans les colonnes de l’Opinion.
"Le refus de renseigner l’index sera un motif de sanction", a assuré le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Il n’a en revanche pas détaillé les indicateurs qui serviront à mettre en place cet index, indiquant qu’ils seront "définis à l’issue d’une concertation professionnelle".
Dans un laboratoire d’analyses médicales Biogroup en Lorraine, on estime qu’un employé sur dix environ a plus de 60 ans. Ces seniors encadrent les plus jeunes. La mesure ne choque pas. "Un index senior, ça nous permettra de continuer ce qu’on pratique déjà. On ne va peut-être pas forcer plus le trait mais effectivement, c'est intéressant pour nous", affirme Frédéric Wehbe, président du laboratoire, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.
Les petites entreprises, quant à elles, échappent à ce dispositif. Elles n’ont pas d’index à publier et se disent satisfaites. "Si ça permet d’accompagner les employeurs à la meilleure gestion de la pyramide des âges et des carrières, une aide pour les employeurs, pourquoi pas", déclare Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la confédération des petites et moyennes entreprises.
Comme dans le cas de la parité hommes-femmes, des sanctions pourraient voir le jour par la suite sous forme de bonus-malus, voire d’amendes en fonction de la masse salariale.
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