MAUVAIS RÉSULTATS - Elle était la seule région gagnable après un premier tour déjà décevant pour l'extrême droite. Mais, comme il y a 6 ans, le Paca échappe au RN, symbole de la contre-performance de ce premier tour pour la formation de Marine Le Pen.
Encore raté. Avec la nette défaite de Thierry Mariani en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, les résultats du dimanche ont à nouveau trahi les promesses des sondages et le RN se trouve toujours sans région. À l'issue du premier tour, dimanche 20 juin, l'ex-LR constituait la meilleure chance de victoire du parti de Marine Le Pen. Mais son score décevant du 27 juin, à plus de 10 points de son adversaire Renaud Muselier, constitue une claque pour le RN.
Le RN en quête de fidélisation
La participation, jugée responsable des contre-performances du RN au premier tour, avait pourtant grimpé de quatre points entre les deux tours. Mais elle a visiblement bénéficié au président sortant Renaud Muselier, qui a pu compter sur les voix d'un électeur de gauche sur deux. "Il faudra qu’on puisse nous-même se poser la question de la mobilisation de notre électorat", a convenu Jordan Bardella sur TF1, une semaine après que les différentes têtes de liste RN aient sermonné leurs sympathisants. "Le fait qu’il y ait une majorité de Français qui se sentent proches du Rassemblement national n’est pas remis en cause. Mais il est vrai que nos électeurs n’ont pas vu l’intérêt à se déplacer".
S'il reconnait que le Rassemblement national a bien "pâti" de cette abstention, le député européen et conseiller régional a surtout minimisé la défaite, estimant qu'elle était "un échec pour la démocratie dans son ensemble" et une élection "organisée dans un désert d’indifférence".
Dans un discours prononcé quelques minutes après 20h, Marine Le Pen a également évité de revenir sur les trop mauvais résultats du soir pour son parti, et s'est tournée vers l'avenir. "La mobilisation est la clé des victoires à venir", a assuré la présidente de la formation d'extrême droite. "Je suis plus que jamais déterminée à mettre toute mon énergie à réhabiliter la politique […] parce que la présidentielle apparaît plus que jamais comme l’élection qui permet de changer de politique et de changer les politiques."
De moins bons résultats qu'en 2015
Outre l'échec de Thierry Mariani, de nombreuses personnalités du parti ont également fait moins qu'espéré. Dans les Hauts-de-France le député du Nord Sébastien Chenu arrive loin derrière Xavier Bertrand autour de 26% des voix. Dans d'autres régions, les têtes de liste ont même convaincu moins d'électeurs qu'au premier tour. Ainsi en Ile-de-France, où le vice-président du RN Jordan Bardella dépasse péniblement les 10% au second tour, en recul par rapport au premier tour. Ou en Auvergne-Rhône-Alpes, où Andréa Kotarac passe 12,3 à 11,5%. Et en Normandie, où Nicolas Bay perd quelque 0,15 point. En Bourgogne-Franche-Comté Julien Odoul ne dépasse pas les 25%.
Ils font moins que leurs prédécesseurs en 2015 dans leurs régions respectives. Au niveau national, le Front national avait recueilli 27,1% des suffrages au second tour et était en position de l'emporter dans trois régions. Selon les estimations Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI, ce dimanche le RN ne récolte que 19,8% des voix. Signe que le parti est en grande difficulté dès lors que sa cheffe ou ses proches (Florian Philippot et Marion Maréchal menaçaient d'emporter respectivement la région Paca) n'est pas en lice.
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